Achats, développement durable et RSE : des réalités très contrastées
Le pourcentage d'achats "Made in France", désormais suivi
Il s'agit de l'une des surprises de cette édition 2018 : le pourcentage d'achats "Made in France" est désormais suivi par une part significative des entreprises et des entités publiques.
Dans le privé, 34% des entreprises suivent le pourcentage d'achats "Made in France", soit une progression notable de près de 19 points par rapport à 2017. "Un résultat qui interpelle tant ce paramètre n'était pas un sujet il y a encore quelques années pour la plupart des directions achats. La question, devenue très médiatique, semble donc influencer les politiques d'achats et devenir un objectif en soi", commente Olivier Wajnsztok.
Dans le public, où la question doit être appréhendée différemment pour ne pas tomber sous le joug des directives européennes, 42% des répondants appartenant à des structures publiques reconnaissent suivre le pourcentage d'achats "Made in France" ou d'achats locaux (circuits courts), un chiffre en progression de 8 points par rapport à 2017. Le thème, très politique, s'invite donc dans les politiques d'achats publiques.
"La discrimination explicite au profit de produits et de services " Made in France " ne peut être mise en oeuvre au sein du ministère des Armées. Ce type de discrimination " positive " serait une entorse à la réglementation de l'achat public. En revanche, favoriser le développement local par un achat plus ancré dans les territoires contribue à intégrer cette problématique dans la politique achats ministérielle." - Jean Bouverot - responsable ministériel des achats - ministère des Armées
Lire la suite en page 4 : Le "Made in France", un critère d'attribution du business comme les autres et Les achats dans les pays à bas coûts sont de moins en moins tendance
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