Logiciels libres : un marché peu touché par la crise
Le marché du logiciel libre a le vent en poupe en ce début d'année. Il représente en 2009 3,6 % de la demande en logiciels et services en France soit plus de 1,1 milliard d'euros.
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Le marché du logiciel libre se porte bien. En effet, le marché du logiciel libre représente en 2009 3,6 % de la demande en logiciels et services en France, soit plus de 1,1 milliard d’euros selon une étude de Pierre Audouin Consultants (PAC) réalisée pour le compte de l’Observatoire paritaire des métiers de l’informatique de l’ingénierie, des études et du conseil (Opiiec).
Ce marché va croître fortement (32,7 % de croissance annuelle moyenne) sur les quatre prochaines années, pour atteindre près de 10 % de la dépense en logiciels et services. Cette demande est actuellement très forte dans les administrations et dans la haute technologie (systèmes embarqués, temps réel…). Les autres secteurs économiques rattrapent rapidement leur retard, en particulier sur Linux, Eclipse, Open Office et la sécurité, selon l’étude.
Les prévisions des analystes assurent donc une croissance soutenue de 38,8 % pour le marché du logiciel libre en France en 2009 et 31,9 % en 2010, faisant suite à une hausse de 51,1 % en 2008, selon PAC. Confirmée par le Gartner Group qui indique qu'en 2010, 75 % des principales directions des systèmes d’information (DSI) auront une stratégie formalisée d’acquisition et de gestion des solutions open source, soit 80 % des dépenses en logiciel d'infrastructure.
Cette montée en charge du marché du logiciel français a également pu être apprécié lors de l’édition 2009 du salon Solutions Linux Open. Ce dernier a vu sa fréquentation progresser de 12,5 % par rapport à l’année précédente avec 8 458 visiteurs.
220 exposants avaient répondu à l'appel de l'organisateur Tarsus France. Ils ont bénéficié de l'intérêt croissant des grands comptes, qui constituaient 31 % des visiteurs, contre 39 % de PME, et 30 % de TPE.
À noter parmi les secteurs représentés : 12 % d'administrations publiques et de collectivités locales, 10 % issus du secteur de l'éducation et de la formation.
Le profil des visiteurs évolue lui aussi avec 29 % de dirigeants contre 16 % en 2008, et 13 % de directeurs.