[INTERVIEW] Joachim Labrunie (Open Data) : «Les bénéfices de l'Open Data seront démocratiques et économiques pour notre département»
Inauguré en janvier 2013, le projet Open Data met à disposition de tous les données publiques produites dans le cadre de l'activité du département des Hauts-de-Seine. L'avis de Joachim Labrunie, chef de service en charge du projet Open Data.
Je m'abonneQuels sont les objectifs du projet Open Data des Hauts de Seine ?
Le principe est de mettre à disposition de tous (citoyens, entreprises, partenaires…) les données publiques produites dans le cadre de l’activité du Département, que ce soient les chiffres détaillés du budget du Conseil Général, les données clés des projets de transports, les informations autour du patrimoine public et bien d’autres encore. L’objectif est également de garantir la transparence des dépenses et de l’action publique. Les Altoséquanais auront ainsi la possibilité de mieux comprendre l’action du département et de participer activement à la vie de leur collectivité. Autrement dit, il s’agit de proposer aux administrés un regard chiffré et neutre sur les actions départementales pour une transparence totale.
Ce projet s’inscrit aussi dans une dynamique de développement économique. En ayant accès aux données du territoire, les professionnels pourront proposer des services au plus près des besoins et des attentes de la population. Les bénéfices de l’Open Data seront donc à la fois démocratiques et économiques. Par ailleurs, nous envisageons de mettre en place des partenariats afin d’associer d’autres collectivités à ce projet plein d’avenir.
Quel est le type de données impliquées ?
Il faut savoir que les données publiques étaient jusqu’à présent accessibles sur demande en application de la loi d'accès à l'information de 1978 (dite loi CADA - commission d'accès aux documents administratifs). Cependant cet accès était assez complexe et fastidieux. Avec notre projet Open Data, le département propose de livrer une grande partie de ses données publiques de manière centralisée, sans demande préalable et de manière structurée. Trois grands types de données sont concernées. D’un côté, celles de nature statistiques sur l’activité de la région, celles à caractère géographique en fonction de l’activité sur l’aménagement du territoire. Et enfin, des données budgétaires que nous publions également, sur le site opendata.hauts-de-seine.net. Il faut savoir en outre que nous libérons progressivement toutes les données des activités que le Conseil Général rend accessible.
Quelles sont les qualités requises pour la réussite d’un tel projet ?
Nous avons monté un projet transversal au sein de la collectivité avec une cinquantaine de correspondants dans tous les services, qui sont partis prenantes de la démarche depuis le début du projet. Ce sont de préférence des agents qui possédaient et qui possèdent une culture de la donnée (notamment métiers) très poussée. L’objectif était de recenser des propositions de données qui viennent directement des services, avec une qualité s’inscrivant de manière durable dans l’activité quotidienne des services. En complément, nous avons nommé des certificateurs qui apportent une vision d’expert et qui valident la qualité des données fournies.
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D’autre part, le projet étant considéré comme moderne et innovant, il nous est apparu important de nous entourer de personnes très qualifiées et compétentes. Notamment des spécialistes de l’informatique géographique, des nouvelles technologies, ou des juristes spécialisées sur des questions de licences. Sans oublier de faire appel à des “communicants” pour faire connaître le projet.
Une autre condition de succès est d’avoir eu le soutien de l’exécutif avec Patrick Devedjian, le président du Conseil général des Hauts-de-Seine, et Paul Subrini, vice-président du Conseil général en charge des Nouvelles technologies.
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