Solutions de paiements : les cartes virtuelles tissent leur toile
Mais la solution montre aussi certaines limites. Si elle est bien adaptée au traitement de volumes importants de dépenses avec un nombre restreint de fournisseurs, elle s'avère moins pertinente pour d'autres types de frais. La carte virtuelle, autre nouveauté en vogue, gagne ainsi de plus en plus la confiance des acteurs du tourisme d'affaires.
La carte virtuelle, pourquoi et comment ?
Objectif : simplifier le processus de réservation tout en assurant une visibilité satisfaisante sur les paiements. Concrètement, une telle carte fonctionne comme une carte logée. Elle s'intègre dans les canaux de réservation corporate automatiquement avec un débit réalisé sur le compte de l'entreprise. Le principe est également proche d'une carte de crédit classique car des transactions peuvent être conclues en générant un numéro virtuel à 16 chiffres à la demande, par le biais d'une plateforme. Des plafonds de dépenses ou encore un nombre limité d'opérations peuvent par ailleurs être fixés. Tout comme American Express en 2009, d'autres acteurs opèrent des développements dans ce sens, à l'image d'AirPlus qui a lancé sa carte virtuelle Aida, affiliée au réseau Mastercard, ou encore BNP Paribas en association avec Visa.
Les offres virtuelles fleurissent
Quant à Bank of America Merryl Lynch, elle propose une solution Travel Pro, s'appuyant sur le réseau Mastercard, avec laquelle les transactions sont intégrées dans les solutions des agences de voyages, si bien que les dépenses remontent rapidement dans le système de reporting. "Avec nos moyens de paiements centralisés, on facilite également le reporting. On propose aux clients un seul et même relevé qui récapitule l'ensemble des données de facturation de tous leurs prestataires voyages selon une période définie. A noter que l'intégration automatique dans les flux de l'entreprise contribue aussi à améliorer les négociations, grâce aux informations claires et complètes recensées", indique John Baird Smith.
Certains voient également dans cette solution une garantie accrue de sécurité. "Il s'agit en quelque sorte d'un numéro de carte jetable, valable auprès de fournisseurs clairement identifiés, pour un montant qui ne peut pas être dépassé et utilisable qu'à des dates fixes qui ne peuvent être modifiées. Autant dire que s'emparer du numéro pour d'autres dépenses ne présente strictement aucun intérêt car un acte frauduleux est impossible", explique Lukrecya Payen, responsable des achats voyages chez Schneider Electric et administrateur au sein de l'AFTM. "En plus de ces moyens de paiements bridés en fonction à la demande et utilisable dans un cadre bien précis, rappelons que nous sommes une institution financière avec toute la sécurité que cela suppose", conclut John Baird Smith.
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