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[Logistique] Le cacao, le bateau à voile et le client final

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[Logistique] Le cacao, le bateau à voile et le client final

La logistique durable a le vent en poupe avec Belco, acteur pionnier de l'importation de cacao par transport à la voile. Cette démarche va bien au-delà de la réduction de l'empreinte carbone, elle réinvente la chaîne logistique du cacao avec des méthodes novatrices, depuis les ports d'origine jusqu'au dernier kilomètre. Entre gestion des risques, pilotage minutieux de la supply et collaboration entre artisans chocolatiers et importateurs, ce modèle mise sur un avenir plus respectueux de l'environnement et véhicule un message plus riche de sens pour les producteurs et les consommateurs.

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" Chocolate will not change the world, but it will make everyday sweeter ", dit le chocolatier belge Eduard Eykelberg, mais où se positionne-t-on quant à la révolution du transport du cacao avec des voiles ? C'est un pari un peu fou et inspirant en meme temps. Chez Belco, une entreprise spécialisée dans l'importation et la distribution de café vert et de cacao, on s'est demandé : et si on envoyait notre cacao en croisière écologique ? À contre-courant du transport conventionnel, Alexis de Boisset, directeur du marketing et des ventes chez Belco, mise sur la voile pour mettre en place une logistique verte, où chaque mille nautique est un acte de résistance face à l'impact carbone de la logistque maritime.

Qui maîtrise le vent, maîtrise aussi l'avenir ?

L'aventure commence par une remise en question radicale : " On a choisi de réinventer la logistique de transport. On a opté pour un moyen en adéquation avec nos valeurs, en lien direct avec nos partenaires et producteurs ", explique Alexis de Boisset. Ainsi, Belco construit un navire déidé, l'Anemos, qui sillonne les mers avec une cargaison précieuse : 450 tonnes de café et 16 tonnes de cacao. Le défi ? Un réajustement complet de la chaîne logistique, un travail d'orfèvre qui s'opère autant à l'embarquement qu'au déchargement.

" Il faut prévoir chaque étape du voyage pour éviter tout retard : un bon chargement commence dès la ferme, avec une anticipation millimétrée ", insiste Alexis De Boisset. Ce processus implique de nouvelles compétences et une coordination fine entre producteurs et importateurs pour répondre aux spécificités de la voile, et garantir ainsi un acheminement respectueux du produit et de la planète.

Nouvelles conditions de transport

Le transport à la voile nécessite des ajustements techniques et législatifs. Le spécialiste de marketing indique : " Il faut composer avec des assurances qui ne sont pas adaptées à la voile, avec des lois maritimes qui n'ont pas été conçues pour ce type de navigation ". En effet, la voile n'est pas sans risques, et certains contrats avec les transporteurs doivent être repensés. Avec cette nouvelle approche, Belco contribue à l'émergence de pratiques durables, où les risques sont limités et la qualité du cacao conservée.

Les températures, souvent problématiques dans les containers classiques, sont ici mieux maîtrisées : " Dans un conteneur, le soleil tape et la chaleur monte, ce qui dégrade la qualité du cacao. La voile nous offre un transport plus doux " assure le directeur marketing. Belco a même installé des sondes de température et d'hygrométrie dans ses containers pour quantifier les bienfaits de cette méthode sur le cacao.

Le pari économique du transport à la voile

Le transport à voile est aussi un défi financier. Avec un coût estimé à 1,75€ le kilo de cacao, cette approche nécessite un investissement plus conséquent qu'un transport classique, mais Belco y voit un atout. Pour Alexis De Boisset: " Avec la voile, on mise sur l'indépendance énergétique et une réduction des coûts à long terme : le vent, lui, ne coûte rien ! " Ce choix permet de créer une histoire forte autour de chaque tablette de chocolat, à un prix final à peine plus élevé pour le consommateur.

Si la question des coûts est souvent perçue comme un frein au transport à voile, Belco et ses partenaires ont prouvé qu'il s'agit d'un investissement plus que rentable à long terme. " Il faut voir cela comme un levier d'avenir, un coût qu'on absorbe pour le bénéfice écologique et la qualité du produit ", explique Edouard Eykelberg, cofondateur de Coup de Chocolat. Et l'impact sur le prix de vente reste minime : " On parle d'un centime par tablette de 60 grammes ! " détaille l'expert. Pour lui, chaque centime investi dans le transport à voile renforce la crédibilité écologique de leurs produits tout en soutenant une chaîne logistique plus propre.

Une communauté unie par l'engagement

Enfin, ce projet, c'est toute une filière qui se solidarise à l'aune d'un idéal commun. Le chocolatier, Edouard Eykelberg voit cette initiative comme un moyen de réunir producteurs, artisans et consommateurs autour d'une démarche durable : " Nos clients apprécient de savoir que derrière leur tablette, les coulisses cachent une vision qui respecte la planète." En effet, Belco s'attache aussi à diffuser ces valeurs auprès des clients de leurs clients, en leur fournissant des supports de communication pour promouvoir la démarche. " Avec des visuels et des données d'impact, nous aidons nos artisans partenaires à valoriser leurs engagements. On raconte ensemble une belle histoire, celle d'un chocolat venu du bout du monde, porté par les vents ", conclut le chocolatier belge.

 
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