Un manque de formalisation de la démarche achats responsables
"Si les entreprises identifient bien leurs risques et les enjeux RSE liés aux achats responsables, elles sont encore trop peu à bien les formaliser ", souligne Fanny Bénard, vice-présidente de l'ObsAR. Ainsi, seulement près de la moitié des grandes entreprises connaissent la norme achats responsables ISO 20400 et l'utilisent en général pour se préparer à l'obtention du label fournisseurs et achats responsables. Enfin, si 70% des grandes entreprises ont une cartographie précise des risques, seules 33% des PME en ont une. De même, 62% des grandes entreprises ont des engagements publics et chiffrés contre seulement 31% des PME. Enfin, si les acheteurs raisonnent en TCO, les coûts de fin de vie qui n'arrivent qu'en 5e position dans leur réflexion (seulement 15% des répondants les prennent en compte systématiquement). "C'est une vraie problématique", notent les observateurs de l'ObsAR.
Dans les prochaines années, les achats responsables seront avant tout un moyen de réduction des risques environnementaux, sociaux, éthiques, ... pour l'ensemble des sondés ou encore le respect des valeurs sociales et sociétales. Le critère de la protection ou de l'amélioration de l'image recule et arrive en 3e position. "C'est plutôt une bonne nouvelle que l'amélioration de l'image et/ou sa protection recule dans le sondage, s'enthousiasme le président de l'ObsAR. C'est un signe que les achats responsables sont davantage axés sur les valeurs et de moins en moins sur l'image."
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