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Pensez design thinking pour viser juste

Publié par Camille George le

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Investiguer

La première étape consiste à connaître très finement sa cible en faisant preuve d'empathie afin de détecter les besoins y compris ceux non exprimés. L'idée est de se mettre à la place de l'autre sans projection ni jugement en se focalisant non sur les problèmes mais sur les besoins. Le deuxième défi sera donc de reformuler la problématique, d'identifier la bonne question à résoudre en utilisant l'exercice du pourquoi. "Cet exercice n'est pas très agréable car il ne nous place pas dans la position du sachant mais il est capital. D'un problème donné : un pont détruit par une catastrophe naturelle paralysant une voie de circulation, la première question qui vient à l'esprit est "comment reconstruire le pont?" Si on va plus loin on en vient à "comment traverser la rivière?" mais si on utilise le pourquoi : "pourquoi vouloir traverser?" on se rend compte que le pont n'a pas forcément besoin d'être reconstruit", détaille Aurélie Marchal. Ce qui peut conduire à repenser la mobilité par exemple.

Partager et s'ouvrir

Troisième défi : arriver à une vision consensuelle. Chaque participant voit la problématique de sa fenêtre. L'enjeu ici est de prendre de la hauteur, de fédérer les différentes visions pour arriver à une vision globale et ainsi trouver l'objectif commun à poursuivre. La quatrième étape est celle du lâcher prise. Libérer le créatif qui est en chacun et proposer des idées folles pour aboutir à des pistes pertinentes. "Cette étape doit nécessairement être animée par un facilitateur pour mener le brainstorming sans jugement, sans critique et sans censure. Puis pour permettre au groupe de rester focalisé sur le sujet", explique Aurélie Marchal.

Tester avant lancement

Le défi suivant est dédié à la mise en forme. Une fois la solution trouvée il est important d'en faire un prototype, un brouillon très rapidement pour valider le concept. Cette phase a l'avantage de faire gagner du temps et de l'argent. La dernière étape consiste à communiquer les solutions trouvées. Mais là encore on s'attache à la forme. "Pour donner envie on va mettre en scène une préconisation", insiste Aurélie Marchal. Travailler l'image, le dessin, la vidéo pourquoi pas pour que le projet soit le plus clair et le plus attractif possible.

Le design thinking peut apporter beaucoup aux achats tant en termes d'amélioration de la communication et de l'organisation à proprement parler qu'en termes d'amélioration de la performance achats. Par exemple la définition d'un vocabulaire iconographique commun contribuera à une meilleure compréhension de l'écosystème achats et de son fonctionnement facilitant pour les acheteurs la gestion du cycle d'achats. Quant à l'approche "prototypage, tests, ajustements", elle permet d'implémenter des solutions modulables pas à pas, en garantissant l'adhésion. Or c'est bien par la mise en oeuvre progressive et flexible du process achats qu'on en améliore la performance. Peu couteuse, rapide et efficace cette démarche offre un fort ROI à court terme dans un contexte sociétal et entrepreneurial où une bonne conduite du changement est devenue indispensable.

 
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Rédactrice en chef de Daf Magazine, j’évolue dans la presse économique BtoB depuis plus de 15 ans. Ma passion ? L’économie des entreprises [...]...

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