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Publié par Marie-Amélie Fenoll le

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Qu'en est-il de la lutte contre la corruption à l'international?

A l'échelle internationale ce n'est pas un pays seul qui peut agir. Il faut que ce soit fait d'une manière coopérative et coordonnée avec d'autres pays. Et d'abord au niveau de l'Europe. Sur tous ces sujets là il y a des législations qui sont maintenant harmonisées avec des directives. De plus, l'OCDE a fait un travail remarquable pour donner des orientations et vérifier que les règles soient respectées dans tous les grands pays de l'OCDE. Enfin, aujourd'hui cela devient une vraie préoccupation pour des organismes comme le G20. De même que le G20 s'est construit pour mettre en place de la régulation financière et éviter des bulles spéculatives comme celle de la crise de 2009, aujourd'hui, le G20 est préoccupé par des régulations environnementales, sociales. Même si cela est très compliqué et très difficile puisque certains pays si je puis-dire, bénéficient de la légèreté de leur réglementation sociale et environnementale pour produire à très bas prix. Je vois par exemple des affaires de corruption qui sont traitées de manière commune par les autorités allemande, anglaise et française. Enfin, il y a aussi des coopérations avec les USA.

Peut-on parler sur ce sujet du pouvoir de l'opinion publique ?

Oui car le pouvoir de l'opinion publique a évolué sur ce point. Je me souviens d'un temps où à l'étranger la corruption était considérée comme un argument commercial comme un autre. Et où c'était même presque administrativement codifié. Tout ceci n'est plus possible pour des raisons parfaitement légitimes. On peut parler du pouvoir de l'opinion publique, mais au fond c'est la normalité. Il n'y a pas de raisons que l'entreprise qui respecte toutes les règles soit pénalisée par l'entreprise qui ne les respectant pas peut aboutir à des prix qui sont plus intéressants. Je pense que ça a basculé. A un moment donné, la question du prix compte et on ne se préoccupe pas de savoir comment ce prix a été atteint et à un autre moment il n'y a pas que la question du prix. Ce n'est pas seulement la question de la qualité mais aussi de savoir dans quelles conditions ce produit est arrivé jusqu'à nous.

Enfin, quel message adresseriez-vous aux donneurs d'ordre?

Pour les donneurs d'ordre comme pour les fabricants et les fournisseurs, on a changé le monde. Ainsi, des choses qui étaient considérées comme banales il y a 10 ans sont aujourd'hui des éléments fondamentaux de la décision d'achat. C'est donc dans l'intérêt de chacun des acteurs d'être le plus irréprochable possible. Enfin, je ne sais pas si on peut parler d'exemplarité mais c'est plutôt l'inverse. C'est celui qui ne fait pas qui est montré du doigt.


Voir la vidéo de la keynote de Michel Sapin aux Trophées Décision Achats:


 
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Marie-Amélie Fenoll

Marie-Amélie Fenoll

Journaliste

Journaliste depuis près de 6 ans, j’ai rejoint l’univers des achats et de la presse professionnelle en 2010. Un nouveau monde s’est ouvert à [...]...

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