Lourdeur contractuelle...
Enfin, 61% des grands groupes trouvent que les conditions contractuelles sont plutôt adaptées ou très adaptées. Elles sont 60% côté startups. On observe une stabilité du côté des grands groupes par rapport à l'année précédente et une nette amélioration de la satisfaction côté startups (elles étaient 18% en 2017 à juger ces conditions contractuelles non adaptées contre 0% aujourd'hui). De l'avis de tous, l'expertise contractuelle semble renforcée au sein des startups qui possèdent de plus en plus de compétences en interne en IT, achats ou dans le domaine juridique. Côté grands comptes, il s'agit également de simplifier l'aspect contractuel.
Ainsi, chez AccorHotels, un type de contrat dédié aux startups ne fait que 2 pages tandis qu'un autre plus centré sur le développement d'APIs et du traitement de la data avoisine les 30 pages. "Il s'agit surtout de protéger nos données clients", explique Charlotte Dekerf, Disruptive Activist / Open innovation / Intrapreneurship program / FoodChain -Senior Manager chez AccorHotels. C'est pourquoi les achats, l'innovation et les métiers concernés travaillent sur un Livre Blanc afin d'expliquer l'intérêt de ce contrat de 30 pages. L'objectif? "Démontrer que si telle ou telle clause était enlevée dans le but d'alléger le contrat, ce que cela engendrerait comme conséquences en terme de responsabilité pour les startups", souligne Charlotte Dekerf. De son côté, le groupe Crédit Agricole a mis en place 4 types de contrats adaptés à l'univers des startups sur des thématiques telles que la confidentialité, les prestations, les solutions Saas ou encore l'industrialisation.
Le prochain défi? "Gérer les talents en interne. Car comment retenir la jeune génération biberonnée à l'univers startup et qui travaille dans un grand groupe? C'est pourquoi, nous avons développé un programme d'intrapreneurship au sein du groupe AccorHotels pour faire remonter l'innovation en interne", conclut Charlotte Dekerf d'AccorHotels.
*Méthodologie : 154 start-ups et 83 représentants de grands groupes ont donné leur avis sur les relations qu'ils ont entretenu cette année, soit une augmentation de 40% de répondants par rapport à 2017. Tous les secteurs d'activité sont représentés allant de la mode au tourisme, en passant par le BTP, les services, les technologies... côté grands groupes et start-ups.
Top 5 des indicateurs des grands groupes pour mesurer le ROI de leur collaboration avec les startups
- Nouveaux usages et expériences utilisateurs
- Gain en terme d'image
- Accélération du projet
- Nouveaux clients
- Optimisation des coûts
Et le Top 3 des indicateurs côté startups : l'augmentation du chiffre d'affaires, l'augmentation du nombre de références et une meilleure visibilité de la feuille de route des grands comptes.
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