Misez-vous sur l'IA au niveau du Groupe Fnac Darty?De façon globale, le groupe développe une démarche innovation portée par la direction de la stratégie. Des roads shows, par exemple, sont organisés par Fnac Darty qui permettent à des startups de se faire connaître. Que ce soit aux achats, à l'IT ou au marketing, nous sommes tous, contactés par des startups : nous avons donc a mis en place une communauté d'échanges pour savoir qui a rencontré des acteurs intéressants et faire que ces startups puissent être reçues par les directions métiers concernées. Nous organisons régulièrement des speed meetings qui réunissent les opérationnels, la direction de l'innovation et des startups. Des POCS peuvent alors être lancés. Nous avons 4 ou 5 POCS en cours au sein de l'entreprise sur des sujets complètement différents. La mise en relation a lieu entre les opérationnels, la direction de l'innovation et ces startups. Les achats, sont mis dans la boucle s'il y a la volonté de lancer un POC, pour mettre en oeuvre un contrat particulier, des éventuelles conditions tarifaires, etc. Et quand la graine a pris, nous faisons partie du circuit de validation. Les deux enseignes, Fnac et Darty, vont-elles rester distinctes? Et comment mutualiser les dépenses sans risquer de fondre les identités?Le groupe a la volonté de garder les deux enseignes distinctes, avec leurs spécificités. Ce sont des marques puissantes qui ont chacune leur identité et leurs clients. Il n'est pas question de faire fi de ces deux ADN forts. Les deux circuits de distribution sont différents et ils le resteront. Nous conservons l'identité visuelle de chacun et leur écosystème. Ce qui n'empêche nullement de mutualiser ce qui peut l'être. Pour le mobilier, par exemple, on peut conserver l'identité visuelle de chacun mais n'avoir qu'un fournisseur. Pour le marketing et communication, on peut aussi travailler avec la même agence. Ils savent gérer deux marques différentes. Il est aussi possible de mutualiser l'IT, la sécurité ou l'intérim sans risquer de perdre les identités de chaque enseigne. Nous souhaitons capitaliser sur les points forts de chaque enseigne afin de les exploiter au service de l'autre. Darty, par exemple, est reconnu pour son excellent service après-vente et son service de livraison. Si un client commande une TV grand format à la Fnac, il bénéficie de la livraison et de l'installation Darty. On ne s'interdit pas de prendre le meilleur de chacune des enseignes pour l'offrir à l'autre enseigne. La RSE est-elle une majeure au sein du groupe et comment vous, achats, contribuez-vous à rendre l'entreprise plus responsable?Le groupe est très engagé dans cette démarche. À l'heure de l'hyperchoix, le groupe Fnac Darty s'engage à accompagner et à informer ses clients pour leur permettre de faire un choix éclairé. Cette mission est rendue possible grâce à des collaborateurs bien formés, sûrs de leur expertise; une information transparente sur les produits et des services innovants; un maillage territorial renforçant l'accès à la culture, aux services et à la technologie; des objectifs environnementaux ambitieux et partagés avec nos clients; une éthique des affaires plus consciente de ses devoirs et engagements. Je suis membre du comité climat qui travaille sous l'égide du Secrétariat Général du Groupe DRH , en charge notamment de la RSE. Au sein de ce comité climat, nous travaillons activement sur la partie transport et sur le SAV, sur la réparabilité des produits que nous commercialisons et sur la gestion des déchets. Nous essayons de donner toutes les informations possibles aux clients pour les éclairer dans leurs choix d'achats. C'est dans ce cadre que nous éditons un baromètre du SAV (nous allons en septembre prochain sortir la troisième édition) mettant l'accent notamment sur la réparabilité des produits. Nous testons régulièrement des produits en laboratoire, répertorions les pièces de rechange et leur durée de vie sur le marché pour faire ce classement des produits plus ou moins réparables. Sur la partie gestion des déchets, au titre de la RSE et au titre des achats, nous avons lancé une démarche au niveau du groupe, à la fois en magasin et sur les 80 plateformes de livraison. Une démarche qui porte sur la gestion des déchets (cartons, polystyrènes, etc) et sur la récupération des équipements DEEE. Sur la partie DEEE : Quand le client commande une machine à laver, par exemple, qui est livrée à domicile, nous lui proposons de récupérer l'ancienne machine à laver mais nous allons aussi bien au-delà puisqu'on lui propose également de récupérer d'autres matériels, sans surcoût. C'est vertueux. C'est la garantie que le matériel va être trié, recyclé et revalorisé. Ces matériels sont confiés à des filières de recyclage comme Envie ou Emmaüs qui assurent la recyclabilité des produits. Sur la partie déchets, nous remettons le sujet à plat en France, sur le groupe, au titre de l'ensemble des magasins et des plateformes, pour Fnac et pour Darty. C'est un élément clairement différenciant car le consommateur final est de plus en plus sensible à cette question. Et sur la partie transport, comment limitez-vous votre empreinte ?Nous cherchons à affiner, optimiser le schéma de transport et limiter le nombre de kilomètres parcourus. En ce qui concerne les véhicules, nous avons regardé en termes de parc ce qui pouvait être fait en interne ainsi qu'avec nos sous-traitants. Nous avons investi dans des véhicules plus propres et incitons nos fournisseurs à faire évoluer leur parc de véhicules pour aller vers des véhicules moins polluants. Nous les incitons aussi à revoir leurs schémas de déplacement. Nous avons formé nos chauffeurs et livreurs à l'éco-conduite. |
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