Mais l'intégration de ces technologies induit aussi un besoin d'acculturation au digital et d'importants changements structurels. Pour Marc Sauvage, DGA du Conseil régional d'Ile de France, les efforts de décloisonnement doivent être poursuivis : "donner accès aux données du SI achats à tous les acteurs de l'achat, pas seulement les acheteurs, est le premier pas vers une utilisation de la donnée pour une meilleure prise de décision." De même, au-delà du travail pour consolider les données "l'enjeu porte désormais sur l'algorithmie des process et la maîtrise des flux", selon Eric Decarpentries, Pdg de Oalia. De nouvelles méthodes de gestion de projets se dessinent au sein des entreprises et impliquent que les équipes achats s'y adaptent. "La stratégie digitale globale d'Allianz France s'est notamment traduite par la volonté de changer le fonctionnement en développant des écosystèmes de travail, explique Marion Zemanik, CPO Allianz France. Un premier écosystème "Ma mobilité" a été créé en septembre puis un deuxième en février "Ma santé". Les frontières sont désormais poreuses.
C'est également valable pour les éditeurs de solutions qui reviennent aux modèles de places de marché. "Le fait d'interconnecter nos services via le cloud dans une dynamique ouverte est l'avenir", pour Julien Nadaud de Determine. Mais si les acteurs du marché sont dynamiques et innovants en termes de technologie ils sont attendus par les décideurs achats sur un challenge de taille : améliorer l'expérience utilisateur pour les utilisateurs occasionnels. Car pour décloisonner, acculturer et développer des écosystèmes il faut d'abord simplifier l'usage.
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