[Jeune acheteuse] "Nous sommes les garants de la rentabilité d'une entreprise"
- Quels sont vos principaux défis au quotidien ?
Les échanges interculturels entre tous ces pays. De plus, je suis dans un univers d'hommes, en tant que femme et de plus est jeune, je dois m'imposer et moduler mes propos en fonction de mon interlocuteur et de mes fournisseurs.
- Qu'est-ce que vous aimez dans ce métier d'acheteuse ?
La transversalité, je garde la partie négociation et le relationnel, mais je suis plus dans la description d'un cahier des charges. C'est très épanouissant de s'occuper entièrement d'un projet. Cela m'oblige également à m'intéresser aux aspects juridiques et stratégiques de mes contrats.
- Pourquoi ce choix dans l'international ?
L'international me plaît car c'est complexe, changeant au vu du périmètre d'action et des possibilités de trouver des fournisseurs dans le monde entier. J'aime ce besoin d'adaptabilité, aller à la découverte de cultures, de pays.
- La réalité du métier est-elle différente de ce que vous aviez imaginé ?
Non, je n'ai pas été surprise car j'avais déjà eu d'autres expériences professionnelles. Mes études dans les achats m'ont permis de prendre de la distance et de la hauteur par rapport au terrain, de modeler ma façon de penser. J'ai appris le droit des transports, les conditions de paiement comme les lettres de crédit, etc. Vous ne pouvez pas travailler dans l'international sans maîtriser les périmètres achats.
- Vous envisagez-vous comme une cost killeuse ?
Je ne vois pas les choses de cette manière: tout dépend du secteur où vous travaillez, la grande distribution a cette réputation. En tant qu'acheteurs, nous devons baisser les coûts mais pas à tout prix. Nous sommes au service de l'entreprise, de nos clients internes en étant les garants de la rentabilité. Je vois plutôt cela comme des relations gagnant-gagnant, privilégier un vrai partenariat avec les fournisseurs plutôt que jouer le prix.
Je pense plus les accompagner, à la recherche de l'efficience : avoir le meilleur ratio entre la qualité et le coût.
- Êtes-vous tentée par le secteur public ?
Il y a trop d'administratif et de procédures pour moi. Le marché public demande des connaissances spécifiques, cela semble compliqué de s'orienter dans le secteur public sans avoir eu des expériences dans ce domaine.
Comment voyez-vous votre avenir dans dix ans ?
J'aimerais faire du consulting achats sur des projets à l'international, en quittant l'opérationnel pour un aspect plus stratégique.
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