[Jeune acheteur] "Il faut être un peu commercial pour vendre notre expertise"
La réalité du métier est-elle différente ?
Il y a toujours un décalage entre la théorie et le terrain. Une école de commerce vous apprend plus à acquérir une attitude, par exemple comment se conduire en tant que cadre et interagir avec les différents services pour une meilleure compréhension. Pour moi, c'est lors de la pratique sur le terrain que vous apprenez votre métier.
Comment envisagez-vous votre avenir professionnel dans 10 ans ?
J'espère devenir acheteur confirmé, puis acheteur pilote ou segment selon l'entreprise. À la RATP, nous avons beaucoup d'opportunités : mobilité, possibilité de travailler à l'international, etc. ce qui me permettrait, j'ose le dire, de viser un poste à la direction des achats.
À choisir, êtes-vous plus intéressé par le secteur public ou privé ?
Je ne suis pas fermé. Chacun des secteurs a ses avantages et ses inconvénients. En matière de process, le secteur public est très structurant même si les procédures peuvent parfois rajouter des délais jugés contraignants. Grâce au code des marchés RATP, nous utilisons les procédures négociées, ce qui nous rapproche énormément du fonctionnement du secteur privé.
Avec l'ouverture à la concurrence, des nouvelles lignes depuis 2009 et des lignes existantes en 2024, la RATP se dote de moyens pour atteindre le niveau de performance des entreprises du secteur privé (académie des achats, système d'information achats...). Je pense que ma décision de travailler à la RATP est un pari sur l'avenir.
Son conseil :
Pour être acheteur, il faut avoir un très bon relationnel et faire preuve d'écoute. Il est important de s'adapter à son prescripteur et prendre de la hauteur afin d'avoir une vision la plus large possible.
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