Le challenge de la digitalisation des achats au Crédit Agricole
Pour arbitrer au mieux le consensus, l'arbitrage est cadré. Ainsi, tous les mois une nouvelle entité est cadrée. Il s'agit de cadrer les écarts, de dresser une feuille de route, etc... A titre d'exemple, du côté d'Indosuez France, la direction communication a été la première à montrer son intérêt pour le projet. Les juristes ont ensuite emboîté le pas. Par contre, "le choix a été fait de ne développer Ivalua que sur le début de la chaîne de valeur soit que sur la partie source to-contract. L'outil a été pluggué avec la solution TriBank déjà utilisée en interne", explique Edgard Leuillieux, responsable achats immobilier moyens généraux Indosuez France.
Un an après, 10 filiales déployées
Aujourd'hui un an après le début du projet [NDLR : 1er mars 2017], 15 cadrages ont été réalisés, 10 entités sont en production source to-contract, 5 entités sont en cours de déploiement et 25% des dépenses sont couvertes.
L'objectif? "Au 2e trimestre 2019, il faudra équiper 30 entités [NDLR : 10 filiales et 20 caisses régionales] au minimum source to-contract et aller le plus loin possible en source-to-pay avec en tête l'idée d'aller vers le zéro papier. Il faudra aussi couvrir 65% des dépenses d'ici juin 2018", insiste le secrétaire général.
Il s'agit également de spécialiser les équipes internes sur l'évolution de la plate-forme car le risque est que la v8 d'Ivalua "vivote". Il faut donc continuer de faire évoluer cette dernière.
Parmi les autres objectifs affichés : celui de passer en-dessous de la barre des 10 jours les délais de paiement et 5 jours pour la signature électronique. Mais aussi 80% de gain sur la charge de traitement des factures.
Quels sont les facteurs clés de succès d'un tel projet? "Il faut un trinôme : un projet d'une telle envergure doit être initié par la direction achats groupe. Mais celui-ci doit aussi bénéficier d'un sponsor au niveau du comité de direction (DGA, DAF, ...). Enfin, il faut penser à nommer un chef de projet et créer un poste d'administrateur qui ne soit pas centralisé. Car quand le projet s'arrêtera, il faudra quelqu'un pour faire le relais", conclut Maxime Genestier.
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