Pour Christian Prevotat, se tourner vers une solution extérieure de ce type est " une configuration plus intéressante que de disposer de sa propre plateforme, car nous bénéficions de l'expérience du prestataire, de l'évolution technologique et du dimensionnement de la plateforme par rapport à notre activité, ainsi que d'un niveau de sécurisation très important. Avoir en interne des compétences analogues est très complexe. Nous avions fait une étude en amont en envisageant la solution interne. L'option s'est rapidement avérée plus chère, plus complexe, sans compter le manque de retour d'expérience dans un tel cas d'usage et l'absence d'expertise qu'apporte un éditeur spécialiste ".
Mouloud Dey, directeur de l'innovation de SAS, un éditeur de logiciels innovants pour l'analytique et la business intelligence, souligne quant à lui la pertinence des contenus d'information enrichis : " Des services permettent de ne pas se contenter d'un volet descriptif des données, qui consiste à élaborer des tableaux de bord, des indicateurs de performance d'achats, financière, mais de bénéficier d'une lecture prédictive, afin d'anticiper des évolutions, voire prescriptive, ce qui signifie recommander la meilleure prochaine action. "
Un levier d'innovation et de performance
Des changements de fond s'opèrent actuellement dans les organisations, à l'image du secteur bancaire. " Nous sommes dans une période d'instauration de l'ensemble de ces flux d'automatisation des échanges, tant en descente d'information, c'est-à-dire de transmission de données et de documents liés à la mise en place de crédits, qu'en matière de retours d'information (accusés de réception, retour de scoring...). La plupart des grandes banques françaises oeuvrent dans ce domaine, dans un objectif global d'automatisation, alors que ces flux avaient jusque-là lieu par voie papier. C'est une logique générale de digitalisation à marche forcée dans laquelle s'inscrit le développement des offres PaaS ", estime Christian Prevotat.
Les profils concernés par le recours à ces plateformes sont les grands comptes et les ETI. Les motivations peuvent être relativement variées. " Certains acteurs utilisent ce type de solutions intégrant des outils de business analytics pour évoluer sur la question de la profitabilité et les coûts liés aux achats en s'appuyant sur des critères permettant de sélectionner les meilleurs fournisseurs. Il est par ailleurs tout à fait possible de travailler sur des modèles de segmentation de fournisseurs comme on travaille sur des modèles de segmentation des clients, pour cibler les acteurs les plus appropriés ", décrit Mouloud Dey. L'accompagnement et l'accélération d'une innovation importante peuvent également justifier un tel choix stratégique, tout comme la recherche d'une meilleure efficacité économique.
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