Des difficultés inhérentes aux déploiements des technologies mobiles
Du point de vue des contraintes SI, un projet de déploiement mobile de ce type pose bien plus de soucis qu'avec les anciennes configurations des systèmes : il en résulte une ouverture totale du système d'information, la nécessité d'une compatibilité avec des outils beaucoup plus variés que par le passé. Certains modèles de téléphone sont très spécifiques, notamment des marques étrangères parfois méconnues. À ces difficultés s'ajoutent également les obligations de traçabilité et de respect des données relatives au RGPD.
"Les acheteurs ont comme difficulté de devoir composer avec de multiples acteurs dans l'entreprise. Les grandes sociétés clientes de Citrix ont presque toutes lancé un projet de mobilité, visant par exemple à mettre en oeuvre la récupération des e-mails sur des outils mobiles, la connexion distante permettant l'utilisation de toutes les applications, a minima depuis tous les lieux au sein d'un même building. La difficulté reste actuellement d'offrir les mêmes facilités à l'extérieur, loin des bâtiments", décrit Emmanuel Schupp.
Une souplesse en arrière-plan essentielle
Des logiciels spécifiques permettent d'appréhender cette digitalisation accrue des entreprises allant vers toujours plus de mobilité. Le principe du "low code" a été mis en place pour répondre à ces attentes. Dans un passé récent, à partir des années 2000 et jusque dans le milieu des années 2010, des développements importants ont eu lieu pour faciliter le déploiement de solutions logicielles rapides en réponse aux besoins de nouveaux produits mieux adaptés à l'évolution et à la simplification des tâches. Il en a résulté des offres intéressantes pour les collaborateurs, avec néanmoins une certaine déception, car elles restaient trop techniques pour être vraiment démocratisées.
Les solutions sont devenues plus intuitives, plus ergonomiques, pour devenir à partir de 2017 des plateformes "low code" dont la caractéristique est de produire des applications très rapidement. "Des applications métiers voient le jour en moins de 30 jours, ce qui représente un intérêt fort. Là où il fallait par le passé impérativement des développeurs, aujourd'hui des profils métiers peuvent participer voire réaliser entièrement de nouvelles applications, car le savoir-faire requis est désormais bien moins technique, et la rigidité est bien moindre", souligne Vincent Marlard, directeur de K2 France, éditeur de logiciels.
Les entreprises ont par ailleurs de plus en plus de besoins de solutions utilisables en mobilité en mode déconnecté. "Notre client France Boissons, spécialiste de la distribution de boissons, a digitalisé l'ensemble de la gestion de ses commandes. Ses collaborateurs sont amenés à se rendre régulièrement dans des bars, des bowlings, des discothèques, c'est-à-dire des lieux à l'écart fréquemment caractérisés par une indisponibilité des réseaux. Dans ces cas, l'un des atouts de K2 est de gérer la partie front office, en mode connecté et déconnecté, ainsi que le lien avec le back office qui est SAP", ajoute le directeur.
Il souligne par ailleurs le rôle primordial de la direction d'entreprise dans une telle mutation basée sur la mobilité technologique : "Chez l'un de nos clients importants, c'est le directeur général qui a impulsé le projet car il faisait partie des collaborateurs qui sont très rarement au bureau et qui sont directement intéressés par ces évolutions. La disponibilité de toutes les tâches logicielles dans les aéroports, dans les avions est un aspect précieux. Les directeurs généraux font souvent un travail de sponsoring important. Ils sont de plus en plus nombreux à défendre ce type de nouveautés."
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