Les solutions e-achats : un succès en devenir
Si les outils e-achats sont loin d'être répandus dans toutes les entreprises, ils suscitent toutefois l'intérêt d'un nombre croissant de directions achats, selon une enquête réalisée par e-achats.fr
Je m'abonneUne majorité de grands comptes, dont un tiers membres du CAC 40, dispose pour 2011 de budgets d’investissement e-achats en hausse, ou équivalents à 2009. C’est le résultat de l’étude e-Achats 360°* réalisée par le site e-achats.fr, en collaboration avec le MBA IMA (Ingénierie du management des achats) du pôle Léonard de Vinci. Un gros tiers des budgets sera investi dans les progiciels e-achats, dans la formation aux outils et dans le recrutement d’informaticiens spécialisés dans ce domaine. Cette modernisation à marche forcée des outils achats vise trois objectifs principaux : un surcroît de productivité (70% des répondants), un meilleur partage de l’information (57%) et des gains financiers (50%).
Au chapitre des « freins » inhérents à la mise en place de solutions e-achats, la réticence des acheteurs est le premier critère (60%), suivi par les problématiques d’intégration entre les différents outils de la direction achats et le système d’information central de l’entreprise (56%) et le coût d’acquisition des solutions (50%). Malgré ces obstacles, la majorité des personnes interrogées souhaite que leurs solutions e-achats outillent de plus en plus de fonctions, et que les collaborateurs y recourent davantage.
Selon l’enquête, l’acquisition de services e-achats n’est pas (encore ?) très répandue. Toutefois, les directions achats font largement appel, à très court, court et moyen termes, aux solutions tournant autour de la gestion de la relation fournisseurs (SRM, référentiels fournisseurs, contract management…) et, d’autre part, de la dématérialisation (dématérialisation fiscale de factures, dématérialisation du processus « purchase-to-pay »…).
Autre enseignement tiré par l’enquête : la crise de 2008-2009 impacte encore le marché des solutions e-achats. Pour autant, près de 30% des éditeurs jugent les effets de cette récession comme positifs. Cela démontre que l’emphase portée dans les entreprises sur les services achats durant la crise 2008-2009 se concrétise réellement par une demande accrue en solutions e-achats. Pour 2011, les acteurs du marché prévoient à l’unisson un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2010. Une activité réalisée à 75% auprès des grandes et des moyennes entreprises. Les PME et le secteur public constituent une prochaine « vague » très attendue.
Interrogés sur les attentes des clients, sur le plan des évolutions technologiques, les fournisseurs donnent des priorités différentes de celles de leurs clients. En effet, ces derniers souhaitent une concrétisation des architectures orientées services (SOA), la généralisation du SaaS (Software as a Service), des plateformes de tiers opérateurs et même des solutions open source. Les directions achats les plus « pressées » semblent vouloir se débarrasser des problématiques d’intégration, de la lourdeur du SI et des projets, des contraintes budgétaires et du long circuit de décisions. Ces dernières passant, toutes ou presque, par les fourches caudines de la DSI ! Quant aux fournisseurs, s’ils poursuivent l’impérieuse transformation du modèle de licence en modèle SaaS, ils anticipent aussi des besoins de solutions pour les acheteurs en mobilité ainsi que de nombreuses fonctionnalités nouvelles.
* Cette étude a été réalisée auprès d’une quarantaine de directeurs et responsables achats et autant d’éditeurs de logiciels e-achats.