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Transition écologique : l’UGAP agit pour réduire son empreinte carbone

Publié par le | Mis à jour le

Agir pour la transition écologique. Telle est la mission que s’est fixée l’UGAP dans le cadre de sa stratégie RSE 2025. Comment ? En mesurant le scope 3 de son bilan d’émissions de gaz à effet de serre et en définissant des actions pour les réduire. Eclairages avec Hélène Bosch, Responsable RSE.

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Pourquoi l’UGAP a-t-elle décidé de mesurer le scope 3 de son BEGES ?

Hélène Bosch : Depuis 2009, l’UGAP réalise, tous les 3 ans, son BEGES règlementaire scopes 1 et 2, assorti d’un plan d’action de réduction. Suite au décret du 1er juillet 2022 relatif au Bilan GES, la mesure des émissions indirectes significatives (scope 3) devient obligatoire pour les organisations privées de plus de 500 salariés et les personnes morales de droit public, telles que l’UGAP, qui emploient plus de 250 collaborateurs. Une réglementation que nous avons anticipée en mesurant le scope 3, dès le début de l’année 2022, de nos quatre principaux sites : le siège, la direction du réseau territorial Île-de-France, la plateforme logistique et notre direction des systèmes d'information à Montpellier. Nous avons réalisé cette mesure du scope 3, en avance de phase de l’obligation règlementaire, parce que nous avions fait le tour des scopes 1 et 2. La littérature sur le sujet nous avait appris que la part majoritaire des émissions de GES résultait des activités considérées par le scope 3.

Résultat : sans surprise, notre scope 3 représente 80% de nos émissions de GES qui au total comptabilisent 6 600 teqCO2. Grace à cette « photographie », nous avons identifié les postes les plus émetteurs de GES et pour chacun d’eux nous avons décliné un plan d’actions avec les métiers concernés, en vue de piloter, encore plus efficacement, notre stratégie bas-carbone.  La mesure carbone n’est pas une fin en soi, c’est un point de départ.

A ce sujet, quelles mesures allez-vous mettre en œuvre ?

H.B. Notre plan de réduction est naturellement aligné avec les objectifs fixés par la SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) et traite des thématiques telles que la mobilité, la gestion des déchets, la consommation d’énergie ou encore le numérique. Sur ce dernier sujet nous visons une réduction de 10% de notre empreinte numérique d’ici fin 2025. Pour y arriver, nous prévoyons d’optimiser l’utilisation des logiciels, la rénovation de nos datacenters pour diminuer l’empreinte du stockage des données numériques et le réemploi de nos matériels informatiques. Notre objectif est de diminuer drastiquement la part des matériels vouée à la DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniques), alors qu’ils sont encore en état de fonctionnement.

Parallèlement, à horizon 2050 nous visons la réduction de 60% de nos consommations énergétiques bâtimentaires. Concernant notre flotte de véhicules, celle-ci se verdit progressivement par le remplacement des véhicules thermiques par des véhicules à faibles émissions, et une campagne d’équipement de nos sites en infrastructures de recharge électrique est en cours. Nous profitons de la réalisation de notre BEGES 2024, pour effectuer une enquête portant sur les modalités de déplacement domicile-travail de nos collaborateurs pour identifier des pistes supplémentaires de décarbonation. Celles-ci viendraient s’ajouter au pool de véhicules partagés 100 % électriques au siège disponible depuis plusieurs années et au développement des solutions de covoiturage, déjà en cours sur plusieurs sites.

Nous œuvrons aussi sur les achats de fonctionnement, qui pèsent pour 62 % de notre BEGES. Nous nous sommes aperçus que ce sont les publications commerciales qui représentent le plus gros poste d’achat (impression et transport de nos catalogues). Comme nos clients y sont attachés, nous les conservons, surtout lors des grands événements, mais nous privilégions le digital pour le quotidien.

Quant aux déchets, même s’ils ne représentent qu’une petite part des GES, nous déployons sur nos sites des solutions de tri intégrant la gestion des biodéchets, conformément à nouvelle la règlementation, qui impose de les traiter à la source et ce sans seuil minimum de production. Cette action particulièrement visible permet de sensibiliser l’ensemble des salariés au développement durable.

Comment vos engagements bas carbone bénéficient-ils aux acheteurs publics ?

H.B. Premièrement, en diminuant nos émissions de GES, nous réduisons mécaniquement les émissions carbone de nos clients. Ensuite, en répondant aux mêmes obligations qu’eux nous pouvons mieux les accompagner notamment sur les offres que nous leur proposons. A ce titre, nous nous positionnons comme pair, soumis aux mêmes objectifs et parfois aux mêmes difficultés !

Le scope 3 traite des émissions indirectes significatives pour l’entreprise, tant en amont, qu’en aval. Si l’aval relève du client final une fois le produit reçu (utilisation et gestion de sa fin de cycle), l’amont est du ressort du fournisseur. Nous disposons déjà de plusieurs outils pour les accompagner dans cette prise de conscience et les aider à passer à l’action. Le programme croissance PME, par exemple en est un. Début juillet, nos PME ont pu assister à une série de webinaires dont un fut dédié au BEGES, aux obligations actuelles et futures ainsi qu’aux risques et opportunités associés.

D’ici la fin de l’année, nous expérimenterons un nouveau critère RSE dénommé « échelle de performance CO2 ». Il s’agit d’inciter les entreprises à acquérir un système de management carbone. Ce dispositif est déployé aux Pays-Bas et en Belgique depuis une dizaine années, et ce sont déjà 1 500 entreprises (dont plus de 75 % sont des PME) qui ont été certifiées dans leur démarche de réduction carbone. Les résultats obtenus sont probants : ces entreprises ont réduit en moyenne leur empreinte carbone de 7,7 %, alors que 60 % d’entre elles n’avaient pas encore d’objectifs de réduction CO2 avant de participer au dispositif.

C’est un moyen supplémentaire d’encourager nos fournisseurs à agir sur leur propre périmètre, ce qui sera bénéfique notamment à la comptabilité carbone de nos clients. Réduire au maximum son empreinte carbone devient un atout commercial important et déjà indispensable.
 

Scope 1 : Il concerne les émissions directes de gaz à effet de serre générées par les activités d'une entreprise. Cela inclut les émissions résultant de la combustion de sources d'énergie fossiles telles que le pétrole, le gaz naturel et le charbon.

Scope 2 : Il couvre les émissions indirectes liées à la consommation d'énergie de l'entreprise, se produisant en dehors de ses propres installations. Cela inclut les émissions provenant de la production de l'énergie que l'entreprise achète et utilise.

Scope 3 : Il inclut les émissions indirectes qui ne sont pas directement contrôlées par l'entreprise et qui sont souvent liées aux étapes antérieures ou postérieures de la production dans la chaîne de valeur. Ces émissions sont plus variées et comprennent celles issues des activités se déroulant hors du contrôle immédiat de l'entreprise, telles que l'acquisition de biens et services, le transport et la logistique, ainsi que la gestion des déchets.

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