Quels enjeux derrière les achats de classe C ?
Bien qu’ils contribuent au bon fonctionnement des entreprises, les achats de classe C sont souvent jugés peu importants ou « non critiques ». Pour autant, ils soulèvent des enjeux de taille que ce soit en matière de coûts cachés ou de risques.
La définition des achats de classe C
Si l’on s’appuie sur la Loi de Pareto (ou loi des 20-80), les achats peuvent être classés en trois grandes catégories :
- Les achats de classe A représentent en moyenne 20 % du nombre total de segments d’achats et concentrent 80 % des dépenses totales des entreprises.
- Les achats de classe B représentent 30 % des segments d’achats et 15 % des dépenses.
- Les achats de classe C représentent 50 % des segments d’achats et 5 % des dépenses.
Malgré leurs faibles montants, les achats de classe C occupent une part importante des sous-catégories. Voici les deux principales raisons pour lesquelles ils doivent être adressés.
Des achats simples ou critiques
Si l’on croise ces données avec le niveau de risque que représente les différents segments d’achat selon chaque typologie d’entreprise, les achats de classe C peuvent être organisés en deux sous-catégories :
- Les achats simples
Alors que leur prix d’achat est faible, leurs coûts de gestion sont redoutables. En effet, les achats de classe C concentrent la majorité des références, du volume de commandes et du nombre de fournisseurs. Les coûts administratifs et logistiques qui en découlent gonflent immanquablement le coût total d’acquisition de ces achats, jusqu’à parfois même dépasser le prix d’achat !
- Les achats critiques
Certains achats de classe C peuvent être considérés comme critiques ou risqués. Cela concerne les produits qui jouent un rôle indirect dans la production ou les biens qui requièrent une normalisation européenne, des critères spécifiques de sécurité, etc. C’est le cas des masques pendant la crise sanitaire, du sel de déneigement en période hivernale ou encore des équipements de protection individuelle par exemple.
Qu’il s’agisse d’un enjeu d’optimisation ou de sécurisation, il convient d’adopter une stratégie adaptée pour les achats de classe C : digitalisation des processus, optimisation de la logistique, contractualisation avec un distributeur qui garantit l’origine de ses produits, etc. Il en va de la performance du service achat mais aussi de toute l’entreprise.
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