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[Tribune] "Pour plus de 70% des décideurs achats, les relations avec la direction juridique ne sont pas optimales"

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Conscientes des risques, les directions achats mettent en place des actions correctrices

Plusieurs pistes d'amélioration de la gestion des risques juridiques sont explorées par les décisionnaires achats.

L'une d'entre elles est de favoriser la proximité et le dialogue entre acheteurs et juristes en positionnant la direction juridique comme un réel "business partner" : former des binômes, réaliser des négociations fournisseurs en présence de juristes, voire intégrer des juristes dans les équipes d'acheteurs.

D'autres optent pour la formation : 63% des organisations ont déjà dispensé des formations spécifiques sur le thème juridique aux acheteurs. Pourtant, moins de 10% des organisations interrogées estiment que les acheteurs doivent monter en compétence juridique afin de gérer les négociations contractuelles de bout en bout et en toute autonomie.

Des enjeux nécessitant des transformation d'organisation, de processus et d'outils

La complexité du lien acheteurs / juristes est bien connue puisque 71% des décideurs achats déclarent que leur management est sensibilisé au sujet.

Les grands enjeux de demain se divisent en deux catégories. Les premiers sont de permettre à ces directions de travailler ensemble et d'avoir une vision commune. Cela passe nécessairement par une meilleure communication, une simplification et une fluidification des process et des échanges.

Ensuite, la fonction achats exprime des besoins clairs d'optimisation de la maîtrise de ses risques règlementaires, RSE et pénaux. En plus d'une professionnalisation et d'une montée en maturité des acheteurs sur le sujet, les directions juridiques doivent se positionner en partenaires clés pour gérer ces risques.

La réponse à ces problématiques passe par des transformations fortes en termes d'organisation (intégration des équipes d'acheteurs et de juristes, professionnalisation des acheteurs et meilleure compréhension des problématiques de relation fournisseur par les juristes...), de processus (définition des règles de sollicitations des juristes, seuils, délais de contractualisation...) et d'outils (refonte des contrats types, contrathèque...)

Les chiffres à retenir

Plus de 70% des décideurs achats s'accordent à dire que leur relation avec la direction juridique n'est pas optimale ;

Pour 1/3 des directions achats, l'absence ou l'inadéquation des outils contractuels à disposition des acheteurs et des juristes constituent un frein à leur bonne collaboration ;

1/3 des directeurs achats considère que les modèles de contrats proposés par les juristes ne sont pas adaptés à leurs pratiques en matière d'achats et de négociation ;

70% des directions achats déclarent ne jamais avoir évalué l'impact de l'absence ou du défaut de gestion de leurs contrats : négociation, suivi exécution, vie des contrats. Pourtant, sur les 30% restant, certains estiment que les impacts financiers ont pu dépasser les 10 millions d'euros par an ;

71% des directions achats déclarent que leur management est sensibilisé au sujet de la complexité du lien acheteurs / juristes.

 
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Me Franklin Brousse, Cabinet +Avocats

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