Innover plus pour dépenser moins? Vive l'open purchasing
L'exemple de GSF
GSF, l'un des leaders Français de la propreté et de l'hygiène des espaces de travail (740 M€ de CA) a apporté son témoignage, expliquant que dans son domaine, la concurrence est très forte. Il existe en effet plus de 40 000 entreprises en France sur son secteur ! D'où l'intérêt d'être primo-adoptant pour améliorer son offre et ses services. Précurseur déjà, avec le premier robot de nettoyage dans les années 80, GSF a souhaité renforcer sa démarche en créant son propre lab début 2016.
"Nous y organisons des séances de créativité, pour définir les nouveaux usages et tout collaborateur qui veut participer est le bienvenu, décrit Laurent Prulière, directeur R&D chez GSF. Emergent alors des idées que GSF valorise avec des start-up, des fournisseurs ainsi qu'avec son service informatique. Puis, si la société obtient le go de son dirigeant, elle crée un pilote. "Si après les tests, il s'avère que le produit a du sens, nous le mettons en production, l'intégrons dans notre catalogue et nous communiquons dessus, reprend Marie Calautti, directrice des achats GSF. Actuellement, nous recensons 170 innovations en cours d'étude. Elles portent principalement sur 5 axes principaux : les matériels autonomes, les objets connectés (distributeurs connectés, poubelles connectées, l'amélioration de la qualité de vie au travail, la prévention/sécurité et le respect de l'environnement".
A la question comment détecter les bonnes idées, Laurent Prulière répond "que les salons apportent toute la matière dont il a besoin. Sur l'année en cours, quatre événements sont d'ailleurs planifiés pour la recherche d'innovations : Produrable, Europropre, Plant-Based Summit et Salon Vert".
Mais innover, c'est aussi communiquer. GSF dispose pour cela de deux magazine d'informations : le premier, VOLT comme Veille, Observation et Lectures Techniques, qui présente les prototypes. Le second, Info-achats, relève plus du bulletin et relate essentiellement des comptes-rendus de salons. Le but étant de tenir informé en permanence les collaborateurs, pour les intégrer dans ce processus d'open innovation.
Voilà un bon résumé du bon fonctionnement entre un service achat et un service R&D en matière de gestion des innovations au profit de l'entreprise. Avec la réussite à la clé : GSF obtient une croissance organique de 3% sur son dernier bilan alors que son secteur ne réalise qu'un petit 1%. L'innovation est sans doute passée par là !
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