Télématique : un marché en plein essor
Géolocalisation ou télématique
Le marché se segmente désormais par niveau de prix avec des solutions allant d'une dizaine d'euros par mois et par véhicule jusqu'à quelques dizaines pour les plus complètes. La géolocalisation a un intérêt pour les grands rouleurs et les métiers de tournée où la priorité est de diminuer les kilomètres parcourus, ce que permet notamment Fleetmatics avec ses offres Reveal et Reveal+.
"Nous nous positionnons comme un outil de gestion de flotte via la géolocalisation, avec un outil qui analyse tout ce qui se passe sur le terrain, ce qui permet de suivre la livraison sur un chantier ou le temps de présence chez un client par exemple", évoque Amandine Christolhomme, porte-parole de l'entreprise.
En fonction des trajets les plus réguliers liés à l'activité, Reveal est même en mesure de créer automatiquement de nouveaux points d'intérêt. L'anglais Quartix est également présent sur le marché français avec une offre de géolocalisation baptisée Infoclic qui peut être associée à différents packs de services télématiques allant jusqu'au management des comportements de conducteurs. Comme l'explique Donato Quagliarello, directeur France, "nous avons développé un algorithme qui analyse le style de conduite pour attribuer un score à chaque conducteur, ce qui permet au gestionnaire de flotte de diminuer son risque d'accident et ainsi d'optimiser sa prime d'assurance".
Pertinence des données
Les services de télématique montent également en puissance pour aider les gestionnaires de flotte à maîtriser les dépenses liées au fonctionnement et à l'entretien du parc. D'ici 2020, Arval ambitionne d'équiper tous ses clients de la solution Active Link dédiée à l'optimisation du TCO. Par un système d'affichage de widgets qui est personnalisable, le gestionnaire peut suivre ses dépenses comme son contrat de location et exporter ses données sous Excel. La possibilité de connecter les données de la télématique à d'autres systèmes d'information présents au sein de l'entreprise est une des conditions d'un retour rapide sur investissement. "Il n'y a pas qu'un utilisateur de la télématique dans une entreprise, avertit Samuel Vals, directeur général d'Axodel, filiale de Kuantic dont les boîtiers équipent déjà les véhicules de PSA. Ainsi, grâce à la télématique, un DRH va pouvoir optimiser la fiscalité d'un véhicule de fonction en évaluant les avantages en nature au réel et non plus au forfait car les données que nous récupérons sont fiables et opposables."
Une fiabilité qui repose sur les données du bus CAN remontées directement sur la plateforme Axofleet. Et avec l'essor des véhicules connectés, les nouveaux modèles de voitures emmagasineront, dès leur sortie de l'usine, une masse considérable d'informations. Elles seront de plus en plus précises, rendant indispensable le savoir-faire des prestataires pour les agréger et les restituer de manière pertinente. Un chantier auquel s'est déjà attelé Suivideflotte.net avec sa nouvelle plateforme SDBox 5. "Nous sommes capables de remonter depuis le véhicule des défauts concernant le niveau d'huile, une défaillance d'airbag ou une usure des freins puis de corriger ces informations en fonction du kilométrage réel pour avertir le gestionnaire de parc", affirme Julien Rousseau, directeur général de Suivideflotte.net. Les développements informatiques lui ont permis de proposer une interface simple, sous la forme d'un tableau de bord automobile virtuel avec un accès à toutes les données en moins de trois clics.
Enfin, la télématique demeure un enjeu social puisque son succès repose sur une acceptation par les salariés. C'est ce qu'a bien perçu Bemobi (issue de la fusion de Greenovia, Véhiposte et Mobigreen), qui propose à la fois un boîtier de télématique et du conseil aux entreprises. "Nous nous positionnons comme un vendeur de solutions de management des changements de comportement en accompagnant les gestionnaires de parc, les managers intermédiaires et les conducteurs", revendique Delphine Janicot, directrice générale de Bemobi. Lorsqu'elle accompagne ses clients, Bemobi préconise d'ailleurs une période d'expérimentation sur un périmètre limité. Les retours permettent de lever les craintes et de renforcer la maîtrise de l'outil par les utilisateurs. En avançant pas à pas, le coût du matériel, du service et du conseil s'amortissent en 12 à 18 mois.
Lire la suite en page 3 : Choisir un boîtier de télématique - Gestion des amendes: identifier le conducteur
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