Les tests WLTP font leur entrée dans l'élaboration des var policies des entreprises
Alors que la connaissance WLTP va être amenée à se développer dans les années à venir, une part importante des grandes et très grandes entreprises déclarent que leur cars policy sont déjà impactées par ces tests ( respectivement 21% et 33%). Mais le calcul des nouvelles normes en vigueur est encore flou et s'avère complexe à la fois pour les constructeurs et les gestionnaires de flotte. "On observe que le passage de la norme NEDC à la norme WLTP avec option engendrerait une hausse de 15 à 30% de la consommation de carburant", explique avec prudence le président de l'OVE.
Ainsi, le CO2 reste la première donnée prise en compte par les grandes entreprises (74%) et les très grandes entreprises (88%), devant les particules fines (39% pour les très grandes entreprises et 35% pour les grandes entreprises).
Sans surprise, 43% des grandes entreprises françaises et 75% des très grandes entreprises ont intégré au moins une énergie alternative. Vient en premier lieu le véhicule électrique (26% pour les grandes et 60% pour les très grandes entreprises et ), l'hybride (respectivement 28% et 57%) et l'hybride rechargeable (19% et 43%). Les pays les plus avancés en la matière sont aussi les plus matures sur la gestion de flotte en général ainsi que sur la LLD (Pays-Bas, UK et Belgique). La France, se situant aux 5e et 6e rangs sur les 12 pays étudiés.
Le (léger) bond de la télématique pour optimiser les frais de trajets
En ce qui concerne la télématique, seulement 14% des entreprises ont mis en place des outils dans leur flotte. Un taux légèrement plus bas que la moyenne européenne qui est de 19%. Ce taux s'élève à 14% (contre 11% en 2017) pour les grandes entreprises françaises et à 27% (contre 17% en 2017) pour les très grandes entreprises françaises. Parmi les arguments avancés figurent l'optimisation des frais de trajets (81% contre 71% en 2017), la localisation des véhicules à 74% (contre 94% en 2017) ou encore le fait d'améliorer le comportement des conducteurs à 67% (contre 88% en 2017). Mais des freins subsistent selon l'OVE comme la difficulté à mettre en place les process de traitement des données collectées et la peur de la réaction des utilisateurs dans le contexte législatif de la loi RGPD. Or, souligne l'OVE, 1 entreprise sur 3 ayant mis en place des outils de collecte de données reconnaît ne pas avoir informé les conducteurs concernés.
En ce qui concerne le risque routier qui représente la première cause de décès en entreprise, près de 50% des entreprises possédant une flotte de plus de 50 véhicules déclarent ne pas avoir mis en place de plan de prévention du risque routier.
Il reste encore des sources d'économies à exploiter, estime l'OVE. Car, d'une façon générale, 63% des entreprises interrogées déclarent ne pas avoir mis en place de plan d'action pour améliorer la gestion de leur flotte (33% pour les entreprises de 1000 salariés et plus). Or, comme le rappelle le président de l'OVE "on estime que les dépenses relatives à la flotte d'entreprise représente le deuxième poste d'exploitation des entreprises au même niveau que l'immobilier et juste après la masse salariale".
*Méthodologie du Baromètre OVE - CSA : En France l'enquête a été menée par CSA Research entre le 15 janvier et le 6 février 2018 par le biais d'interviews téléphoniques auprès de 303 entreprises dont la flotte inclut au moins 10 véhicules. Ceux-ci comprennent les véhicules particuliers et les véhicules utilitaires légers. Le panel est composé notamment de 27% d'entreprises de 100 à 999 salariés (dites grandes entreprises) et 20% d'entreprises de plus de 1000 salariés (dites très grandes entreprises). En Europe, l'enquête a été menée dans les mêmes conditions auprès de 3718 entreprises dans 12 pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suisse) dont la flotte inclut au moins 10 véhicules.
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