Fleet management - Mix énergétique : le GNV se pose en alternative pour 2018
Économiquement, un GNV coûte plus cher à l'achat qu'un essence mais un peu moins qu'un diesel tout en étant avantagé à la pompe : "Un litre de GNV équivaut à 1,7 litre de gazole. Avec une Panda GNV, l'économie représente 40 % par rapport au diesel ", souligne Marina Picard, directrice de la marque Fiat Professional. Sur ce point, le véhicule électrique fait mieux mais le GNV l'emporte en autonomie en parcourant jusqu'à 1 000 kilomètres d'une traite, le réservoir d'essence prenant le relai après épuisement du gaz (le véhicule démarre au GNV même si le conducteur peut changer de carburation à tout moment).
Des perspectives prometteuses
En outre, ces véhicules affichent un meilleur bilan écologique du "puits à la roue" grâce à la montée en puissance de la production de bioGNV, issue des unités de méthanisation dont les pouvoirs publics encouragent la création. "Actuellement, 44 sites injectent 500 gWh par an et 600 projets sont en construction ou à l'étude", affirme Véronique Bel, chef de projet mobilité durable GNV-BioGNV chez GRDF. Or les moteurs GNV actuels sont déjà compatibles avec ce méthane "vert", issu de la fermentation des déchets agricoles.
La fiscalité accompagne la montée en puissance de cet écosystème, avec une TICPE compétitive face au gazole : "Pour le GNV, le prix du carbone a été gelé sur cinq ans", souligne Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin et rapporteur du volet mobilité durable du budget 2018. Autre avantage, réservé aux véhicules de 3,5 tonnes et plus : jusqu'à fin 2018 , les entreprises peuvent pratiquer un sur-amortissement comptable (140 % du prix d'achat du véhicule). En outre, la Loi de finances 2018 exonère les véhicules GNV de la TVS pendant 12 trimestres. Dernier avantage : certaines villes telles que Paris et des régions (notamment l'Ile-de-France) subventionnent l'achat ou exonèrent (totalement ou de moitié) des frais de carte grise.
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