"L'hydrogène est une technologie prometteuse et maîtrisée, mais il faut des points de recharge"
L'État doit-il soutenir ce marché ?
Les véhicules à hydrogène sont chers mais ils sont subventionnés (NDLR le bonus écologique de 6 300 €) et exemptés de TVS. Toutefois des aides directes de l'État sont indispensables pour développer les expérimentations et développer les stations. Certains constructeurs automobiles ne proposent pas leurs modèles en France car il n'existe pas de réseau de recharge structuré. Il ne faudrait par reproduire la même erreur qu'avec le super-éthanol (E85) : les constructeurs ont mis sur le marché des voitures qui ne se sont pas vendues faute de station. Aujourd'hui, le réseau de distribution est là mais ces véhicules ont disparu.
Les constructeurs étoffent leur offre
Lors du récent salon automobile de Tokyo, Honda a dévoilé la Clarity,une berline à pile à combustible affichant une autonomie record de700 kilomètres. Cependant, le constructeur ne l'exportera qu'aux Etats-Unis dans un premier temps. Pour sa part, Toyota vise le marché européen avec sa Miraï (500 km d'autonomie) : plusieurs exemplaires ont déjà trouvé preneur en Allemagne, au Danemark et en Grande-Bretagne à 66 000 € HT l'unité. La Miraï sera disponible en Belgique l'année prochaine mais pas encore de date annoncée pour la France. Le coréen Hyundai est le seul déjà à être présent sur le marché hexagonal avec son SUV ix35 Fuel Cell, vendu 66 000 €HT (hors bonus écologique de 6 300 €). Avec près de 600 kilomètres d'autonomie revendiquée, il vient de se faire une place au sein des flottes de la Société du taxi électrique parisien (Step) et du Conseil départemental de La Manche. Enfin Symbio Fcell, propose d'installer une pile à combustible dans un Renault Kangoo ZE pour porter son autonomie à 300 kilomètres. Le véhicule ainsi transformé par les soins de Renault Tech est commercialisé 40 500 € HT (hors subventions).
NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles
