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Financement des flottes : des solutions à la carte

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Les atouts du buy-back

Une variante du crédit-bail a aujourd'hui le vent en poupe : le buy-back, un prêt bancaire associé à un engagement de reprise du véhicule à une valeur de marché. Autrement dit, le distributeur qui a vendu les véhicules à l'entreprise a l'obligation de les lui racheter au prix et au moment prévu, si elle le souhaite.

Ainsi, Tesla, qui s'appuie sur les services de CGI finances, propose une reprise garantie à 50 % du prix du neuf si l'entreprise souhaite rendre le Model S après le 36e mois de crédit. Chez Diac Location, la captive financière de l'Alliance Renault-Nissan, le buy-back, baptisé "Easy pack pro", a fait son entrée aux côtés de la LLD et du crédit-bail.

"Premier avantage du buy-back, l'option d'achat est à un niveau de reprise proche de celui de la LLD, fait valoir Vincent Hauteville, directeur général délégué de Diac Location. En outre, cette formule permet à l'entreprise de réduire la durée d'amortissement de ses véhicules tout en lui laissant la liberté de sortir du contrat." Cette solution intermédiaire attire les PME mais également les grands comptes pour leurs ­véhicules spécifiques. "Dans le cas d'utilitaires avec des grues ou des nacelles, de fourgons frigorifiques que la LLD a du mal à valoriser en occasion, il peut être intéressant de les amortir sur cinq ans avant de les acquérir", analyse Vincent Hauteville.

Parmi les crédits-baux accordés par Diac Location, un dossier sur dix concerne ­désormais le buy-back. Pas encore un raz-de-marée, mais déjà la preuve que l'alternative mérite désormais d'être considérée, et ce quelle que soit la taille de ­l'entreprise.

2 questions à Théophane Courau, p-dg de Fatec

Quel est l'intérêt du buy-back ?

Comme le crédit-bail classique, cette formule permet à l'entreprise de mieux piloter son résultat financier et d'avoir une résiduelle basse pour ses véhicules tout en la sécurisant grâce au prix de rachat fixé à l'avance. En outre, quand l'entreprise négocie l'achat de ses véhicules, elle bénéficie de la part du constructeur de la prime de volume, de l'ordre d'un point, qui est habituellement dévolue au loueur. Par ailleurs, le financement bancaire est moins cher, avec un taux de 1 % environ sur trois ans, contre 2 à 3 % via la LLD.

Comment savoir si cette solution sera plus intéressante ?

Nous analysons les caractéristiques des véhicules et leurs lois de roulage. Le buy-back est souvent intéressant pour des utilitaires qui roulent 15 000 à 20 000 km par an et dont les aménagements, non transférables sur un autre véhicule lors de la revente, représentent 50 % du prix d'achat. En outre, le buy-back s'avère compétitif sur des durées de trois à quatre ans, au moment où la valeur résiduelle du véhicule représente 35 à 40 % du neuf. Enfin, lorsqu'elle est supérieure à la valeur de marché, l'entreprise peut réaliser une plus-value. Nous aidons d'ailleurs nos clients à se positionner en fonction du marché pour exercer cette option au bon moment.

A lire aussi : [Tribune] L'entreprise a-t-elle intérêt à acheter ou à louer?


 
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Jean-Philippe Arrouet

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