Le groupe ADP optimise ses achats de communication

Restructuration de son écosystème d'agences, mise en place d'une plateforme de freelances... Le groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris) a récemment revu sa stratégie en matière d'achats de prestations de communication. "Nous travaillions avec deux agences de communication et, après réflexion, nous avons choisi de collaborer avec une seule agence pour réduire nos coûts d'honoraires et avoir un seul interlocuteur", a expliqué Fabienne Gilat, responsable achat du pôle prestations intellectuelles hors IT, lors de la matinale Brapi (Benchmark des responsables achats de prestations intellectuelles) organisée le 8 juin dernier. De fait, le pôle a réalisé une mise en concurrence et, à l'issue de la consultation, a retenu l'agence Artefact 3000. Cette dernière s'est vue confier la communication des deux marques principales du groupe : Groupe ADP (marque corporate BtoB et à l'international) et Paris Aéroport.

Mise en place d'un marché de plateforme de freelances

En parallèle, le pôle prestations intellectuelles a aussi mis en place un marché de plateforme de freelances avec l'entreprise Acracy. L'objectif ? Prendre en charge des missions de conception et production d'outils de communication et répondre à des demandes ponctuelles et/ou spécifiques du groupe ADP. "Ces profils de freelances viennent compléter le travail d'Artefact", précise la responsable des achats. Pour cela, ADP travaille directement avec les freelances sur les missions de communication mais n'entretient pas de relation contractuelle avec eux. "C'est la plateforme qui porte la responsabilité de la réalisation et de la qualité de la prestation. Nous contractualisons donc uniquement avec Acracy, il n'y a pas de dépendance économique vis-à-vis des freelances", assure Fabienne Gilat.

Le groupe ADP étant assujetti aux règles de la commande publique, la mise en place de cette plateforme a été soumise à un certain nombre de procédures. Une phase test d'un an a d'abord été lancée avec Acracy, qui avait remporté le premier appel d'offres. A l'issue de cette phase, le prestataire a été remis en concurrence pour respecter les règles de la commande publique. Cela a aussi permis à ADP de challenger son fournisseur et de connaître les nouveaux entrants sur le marché. Le choix s'est une nouvelle fois porté sur Acracy. "Nous avons, cette fois, contractualisé sur cinq ans, ce qui permet d'optimiser les coûts et de mieux répondre à nos besoins", explique Fabienne Gilat.

Des achats de 22 M€ pour les prestations intellectuelles

Les dépenses de communications sont gérées par le pôle prestations intellectuelles hors IT. Composé de quatre personnes, ce dernier a dans son périmètre des achats d'environ 22 M€ réparties au sein de différents segments (management de marque, conseils juridiques, événementiel, prestation de formation, recrutement, etc.). Il est en charge du sourcing et de l'élaboration de cahiers stratégiques achats, de la mise en place de leviers d'optimisation achats et de la mesure de la performance fournisseurs. Il aborde ses marchés de différentes façons : via des systèmes de qualification ou via des accords-cadres multi attributaire.