Inquiétudes autour des adoptions low code / no code
Code or no code ? Telle est de plus en plus la question pour les développements IT. Les outils low code / no code offrent bien des avantages, mais les zones d'ombre sont nombreuses et justifient la vigilance des entreprises.
Je m'abonneAccélération des déploiements d'applications métiers, réduction des coûts de développement, diminution des besoins de compétences IT, des étapes de vérifications... Les bonnes raisons de se tourner vers les offres low code / no code sont légions, et sont souvent plébiscités par les métiers qui éprouvent des difficultés à être satisfaits dans les usages que les DSI leur proposent. Mais plusieurs points de vigilance paraissent indispensables, comme le soulignaient les experts animateurs d'une table ronde dédiée à ce sujet, à l'occasion de l'événement Ready-for-IT qui vient de fermer ses portes à Monaco.
Mettre la direction juridique dans la boucle
« Avant toute chose, il faut savoir que la société cliente est propriétaire de la donnée, mais pas de toute l'application créée », prévient Brian Grenon, RSSI au sein de l'entreprise spécialisé dans les installations réseaux Bluecom. « La plateforme low code peut tout à fait utiliser l'application pour des opérations marketing, de la promotion, ou d'éventuels autres usages. Attention donc à bien mettre la direction juridique dans la boucle de ce genre d'évolution. Les cas de force majeure provoquant des indisponibilités, les arrêts de service ne sont pas du tout de la responsabilité de sa plateforme. »
Ce risque d'indisponibilité doit être un critère pour tempérer l'enthousiasme des collaborateurs métiers souhaitant faire évoluer l'organisation vers le low code / no code. Brian Grenon donne l'exemple « d'une entreprise où tous les outils métiers étaient adossés à une plateforme de ce type. Un problème a rendu indisponible l'ensemble des applications pendant une journée complète. Aucun expert de la plateforme concerné n'a pu apporter de réponse rapide... ». La maîtrise du risque est inévitablement plus complexe avec une interdépendance forte entre les acteurs. Or, ces plateformes se caractérisent souvent par un connecteur, pour utiliser les solutions technologiques d'un partenaire. Mais ce partenariat n'est pas éternel. « Il importe d'imaginer des plans de réversibilité de la donnée, afin de pouvoir revenir si nécessaire à d'autres outils de développement sans complexité majeure », assure Brian Grenon.