Immobilier : 4 conseils pour réduire ses coûts
2 - Eliminer les mètres carrés non productifs
Les opérations de densification peuvent également générer d'importantes économies. "Nous avons accompagné une banque qui louait environ 30 000 mètres carrés dans trois immeubles parisiens. Elle souhaitait libérer l'un de ces immeubles de 8 000 mètres tout en conservant ses effectifs", expose Mathias Grossman, directeur général France de Tétris, ajoutant qu' "étant donné que le ratio au mètre carré des collaborateurs rétrécissait, il a donc fallu que nous leur offrions un confort supplémentaire via les aménagements, comme des espaces privatifs et un travail sur l'acoustique".
Edition 2014 des Buzzy Ratios de l'ARSEG
Le coût du poste de travail poursuit sa baisse
- 16 490 € par poste en 2014 contre 17 055 € en 2011, soit une baisse de 3,4% (déplacement et voyages compris).
- Côté poste de travail, les surfaces allouées aux collaborateurs continuent de baisser : 18,7 m2 par poste et un ratio d'occupation sensiblement le même que l'an passé à 89 %. Le taux de postes de travail partagés poursuit quant à lui sa hausse, constante d'année en année, pour atteindre aujourd'hui 12%.
- Charges liées à l'immobilier : 44% du coût du poste de travail.
- La sécurité/sûreté, en hausse constante depuis 5 ans, reste le poste le plus important parmi les charges d'exploitation du bâtiment (3% du coût global)
Dans certaines entreprises, la gestion immobilière fait partie du périmètre des achats. Chez Alten par exemple, groupe spécialisé en ingénierie et conseil en technologies, Frédéric Mouton est responsable des achats et des moyens généraux. Fort de cette double casquette, sa mission consiste à travailler sur l'efficience des sites en matière de capacité d'accueil maximale et de densification." Cette stratégie d'optimisation vise soit la mise en sommeil soit la restitution de surfaces devenues inexploitées, pouvant aller jusqu'à 1/3 de la surface du bâtiment, permettant dans certains cas jusqu'à 10% d'économies sur certains postes d'exploitation", explique t'il.
Donnée encore méconnue aux conséquences financières loin d'être négligeables : la remise en état des locaux inexploités avant restitution au bailleur.
"En terme de benchmark, ces coûts oscillent en moyenne entre 100 €/m² et 300 €/m² selon différents paramètres : les obligations exigées dans le bail (bon état, parfait état, vétusté, mise en conformité, etc.), le périmètre et profondeur des travaux liés aux obligations de restitution, ainsi que la taille des surfaces à remettre en état. Dans nos dernières expériences, ces coûts peuvent représenter de 2 à 12 mois de loyer", explique Benoît Delattre de JLL, avant d'ajouter que "si la réalisation desdits travaux de remise en état n'est pas anticipée avant la fin du bail, les pénalités d'occupation ou immobilisation des locaux pourraient représenter le plus gros risque financier.
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