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Comment s'y retrouver dans la jungle des contrats d'approvisionnement en gaz?

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Comment s'y retrouver dans la jungle des contrats d'approvisionnement en gaz?

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Comprendre le "Spread"

Pourquoi, selon les périodes, la partie Nord de la France paie moins cher son gaz que la partie Sud ? Comment fonctionne ce phénomène appelé "spread"? Rappelons d'abord que le gaz arrive en France sous deux formes, soit par des méthaniers qui transportent du gaz liquide (GNL), soit par des canalisations sous forme gazeuse. Le GNL arrive par voie maritime à Fos, Montoir-de-Bretagne, et bientôt Dunkerque. Le gaz transporté par canalisations arrive de Russie et des Pays-Bas par le Nord-Est, et de Norvège par Dunkerque. Une fois en France, GRTgaz achemine le gaz aux clients directement raccordés à son réseau de 32 000 km qui couvre 85% du territoire français, ou aux entreprises de distribution de gaz.

Pour un client consommateur, le gaz peut être acheté, soit aux expéditeurs, soit sur deux places de marché appelées "Point Echange de Gaz Nord" (ou PEG Nord), et "Trading Region South". Il y a donc un prix de marché du gaz pour le Nord de la France et un autre pour le Sud. "Lorsque les cargaisons de GNL sont reçues dans le Sud, ou que la demande de gaz dans le Sud est modérée, l'écart entre prix Nord et Sud reste faible. Dans les situations de forte demande dans le Sud et d'approvisionnement essentiellement par le Nord, la liaison physique entre Nord et Sud est sur-demandée et l'écart de prix augmente", explique Catherine Brun, directrice commerciale de GRTgaz.

Par exemple, après l'accident de Fukushima en 2011, les besoins en gaz du Japon ont beaucoup augmenté, et une partie du gaz qui était prévu pour le Sud de l'Europe a été captée par le pays du soleil levant. Ce qui a entraîné une hausse des prix dans le Sud de la France. Dans un premier temps, il fallait acheminer le gaz par le Nord, là où la source ne s'était pas tarie, ce qui a rapidement occasionné une saturation physique des canalisations de gaz reliant le Nord au Sud. Dans un second temps, le gaz manquant au Sud devait être payé au prix international du GNL faisant grimper le prix sur la place de marché Sud. L'écart de prix entre le Sud et le Nord, le fameux "spread", est cependant en train de vivre ses derniers mois."D'abord parce GRTgaz construit actuellement de nouvelles installations qui vont permettre de fluidifier les consommations entre le Nord et le Sud", nous apprend Catherine Brun. "Ensuite parce qu'en 2018, il n'y aura plus qu'une seule place de marché en France." Vivement 2018!

 
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Fabien Humbert

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