L'Ugap a lancé son offre pour l'école numérique
Un contexte politique favorable
Ce nouveau marché lancé par l'Ugap, le deuxième du genre pour la centrale d'achats publics, s'inscrit dans un contexte politique plutôt favorable. En effet, le 13 janvier dernier, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) lançait un appel au Gouvernement, souhaitant que l'éducation numérique soit qualifiée de "grande cause nationale" en 2016. "Alors que l'illettrisme a été déclaré grande cause nationale 2013, son avatar numérique, "l'illectronisme", toucherait 15% de la population", a ainsi souligné le Cese dans son avis intitulé "Données numériques, un enjeu d'éducation et de citoyenneté".
Le 2 septembre 2014, François Hollande avait profité de la rentrée scolaire pour annoncer son projet de "grand plan numérique pour l'école de la République", lors d'un déplacement au collège Louise-Michel à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le président avait tenu à affirmer, comme pour rassurer, que ce plan, véritable serpent de mer depuis plusieurs années, devrait être appliqué dans toutes ses dimensions à la rentrée 2016.
Témoignage
Thierry Marty, adjoint au maire de Libourne, délégué à l'éducation et à la démocratie participative, consultant à la chambre de commerce et d'industrie de Libourne : "Nous souhaitons que ces classes mobiles soient opérationnelles au printemps"
Quel est votre projet?
Le projet pédagogique de l'une de nos 14 écoles, présenté par le directeur, a été validé par le conseiller pédagogique en charge des nouvelles technologies au sein de l'Éducation nationale. Nous allons donc faire une expérimentation sur six mois, dans cette école allant de la grande section de maternelle jusqu'au CM2, qui permettra, ensuite, d'envisager de déployer le matériel jugé nécessaire à l'ensemble de nos 50 classes d'élémentaire.
Quelles solutions avez-vous choisies?
Comme nous sommes sur une expérimentation, nous avons laissé un large choix à l'équipe pédagogique. Trois classes seront équipées de "classe mobile": une en ardoises numériques avec stylets (équipés d'un logiciel grâce auquel l'enseignant crée ses propres exercices), une autre en tablettes tactiles et la troisième en PC portables. Un support pour deux élèves est prévu (les classes vont de 26 à 30 élèves). Le directeur de l'école a également émis le souhait d'utiliser un vidéoprojecteur interactif, solution intéressante puisqu'elle permet de conserver le tableau blanc habituel.
Pourquoi avez-vous fait le choix de passer par la centrale d'achats de l'Ugap?
Tout d'abord, pour des raisons de rapidité, puisque l'Ugap s'est chargée de la procédure d'appel d'offres, ce qui nous fait gagner un temps précieux. L'Ugap propose, par ailleurs, des solutions packagées opérationnelles qui comprennent la livraison du matériel, la formation et la maintenance. Ce qui est plutôt rassurant, pour une collectivité, dans la mesure où une fois le matériel installé, nous ne pouvons envisager que les 50 enseignants appellent tous les jours le service informatique de la Ville.
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