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Smart cities : l'avenir de l'espace urbain ?

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Smart cities : l'avenir de l'espace urbain ?

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Nantes, une ville intelligente

Classée deuxième ville la plus intelligente de France derrière Bordeaux, la ville de Jules Vernes développe son propre modèle de smart city. Explications, avec Francky Trichet, adjoint au maire chargé de l'innovation et du numérique.

A votre sens, qu'est-ce qu'une "ville intelligente" ?

C'est avant tout une ville humaine où les politiques impulsent, grâce au numérique, une dynamique capable de mettre en réseau les intelligences. Objectif : répondre aux enjeux du développement durable mais aussi du vivre ensemble.

En quoi cela se traduit-il à Nantes ?

Cela prend notamment la forme de divers dispositifs qui visent à rendent la ville plus facile au quotidien. Mi-mai, nous allons lancer une application mobile dont le concept est d'agréger des micro-services : localiser une place de vélo, se renseigner sur les horaires d'ouverture de la piscine... L'idée est aussi de permettre aux Nantais de pouvoir se faire le relais de choses constatées (par exemple : la dégradation de matériel urbain...) en faisant remonter l'information, non pas seulement pour le bénéfice des services de la ville mais pour celui de tous. Nous avons en outre mis en place le paiement sans contact pour les parkmètres. Toujours dans la même optique de facilitation du quotidien, l'ensemble des démarches comme, par exemple, le paiement des factures scolaires, périscolaires etc. a été dématérialisé et s'effectue en ligne.

Quid de l'open data ?

C'est une démarche engagée de longue date, tant sur le niveau de la métropole que du département ou de la région. Nous voulons néanmoins aller encore plus loin et ouvrir notamment ce qui a trait aux décisions prises en conseil municipal. Notre plateforme web de dialogue citoyen s'inscrit dans la même démarche. Il s'agit, via le numérique, de permettre à tout un chacun de faire émerger des projets, donner son avis... C'est également pour favoriser cette dynamique collaborative que nous songeons nous mettre au financement participatif. Un projet prévu pour septembre...

Et côté innovation ?

Nous mettons à disposition différents tiers lieux d'innovation - fablabs ou autres. Le but est de soutenir mais aussi d'animer et de fertiliser certains acteurs. Mais plus encore :à travers ces structures ouvertes où peuvent se rencontrer des ingénieurs, des étudiants, des retraités, nous voulons favoriser le lien social et intergénérationnal. Aujourd'hui au nombre de 3, les fab-labs nantais vont grandir en nombre pour essaimer cette culture de "faire ensemble". Cela va au-delà de la fabrication d'objets en 3D, ce qu'il s'y fabrique c'est du commun - selon une formule qui est aussi un pilier de notre politique urbaine.

En somme, vous mettez la technologie au service de l'humain ?

Oui, cela nous distingue de certaines "smart cities" françaises mais nous rapproche d'autres, comme Barcelone. On croit aux frictions créatives qui surgissent lorsque l'on fait se rencontrer des gens qui n'ont pas l'habitude de ce rencontrer.

La ville change-t-elle de paysage au fur et à mesure de ces évolutions ?

A Nantes on a la chance d'avoir une ile qui est l'un des plus grands chantiers de réhabilitation ultra urbain d'Europe. C'est un lieu où l'on privilégie le développement d'industries culturelles et créatives. De fait, l'île est un laboratoire d'expérimentation urbaine. Dans certains projets de bâtiments, nous impliquons par exemple les futurs habitants qui viennent compléter les expertises respectives du maître d'oeuvre et du maître d'ouvrage de ce que l'on appelle leur expertise d'usage. Ils participent à la conception des espaces. C'est aussi ça, la ville collaborative.

 
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Charlotte Marchalant

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