"Notre plus grand défi : que l'on réponde à nos besoins"
> Quel est votre champ d'action ? Que regroupe votre portefeuille achats ?
Le coût prévisionnel du projet est de 25 Md€. Les achats en représentent la part la plus importante...
Plusieurs types de dépenses ne sont cependant pas gérés par la direction des achats, notamment les acquisitions foncières, qui sont du ressort de la direction de la valorisation du patrimoine, et les travaux concessionnaires, traités par la direction du programme à travers des conventions passées avec les concessionnaires de réseaux. La catégorie d'achats la plus importante en enjeux financiers est celle des travaux de génie civil des infrastructures des tunnels, des gares et des ouvrages annexes ; les achats d'études et d'assistance à maîtrise d'ouvrage, de maîtrise d'oeuvre, de travaux préparatoires (démolition, voirie et réseaux divers, dépollution pyrotechnique...) et de systèmes (matériel roulant pour les lignes, automatisme de conduite, équipements de tunnels, systèmes d'information pour les gares comme l'information voyageurs ou la vidéosurveillance...) sont les autres catégories principales. Les dépenses liées aux frais généraux sont faibles par rapport aux catégories d'achats ci-dessus.
> Un tel projet fonctionne par vagues d'achats. Quel est votre calendrier ?
En 2016, nous avons quasiment achevé les marchés liés aux études et à la maîtrise d'oeuvre. Cela représente un peu plus de 1 Md€ sur la totalité des marchés engagés. Nous avons commencé il y a deux ans le cycle des marchés nécessaires à la réalisation des travaux préparatoires, qui va certainement se terminer en 2018. En 2015 ont été lancés les marchés de génie civil et d'infrastructures, qui vont continuer en 2017 et 2018. Enfin, demain, nous lancerons les premiers marchés de systèmes (voies et caténaires, tractions) et les premiers marchés d'aménagement des gares et des ouvrages annexes.
> Comment travaillez-vous avec la CCI pour favoriser l'accès à vos marchés pour les TPE/PME ?
D'une façon générale, les PME et les ETI peuvent tout à fait accéder aux marchés de la Société du Grand Paris. En effet, les trois quarts des marchés attribués sont d'un montant inférieur à 1 M€. Pour les marchés de génie civil, nous changeons d'échelle. 20 % du montant des travaux leur sont réservés via la cotraitance ou la sous-traitance. Cette obligation contractuelle fera l'objet d'un suivi mensuel [NDLR : en 2017, un observatoire des PME de la SGP sera mis en place en lien avec la CCI d'Île-de-France]. La charte de coopération mise au point il y a deux ans avec la CCI, les opérateurs ( Ratp et SNCF) et la région nous engage à communiquer aux entreprises les plannings prévisionnels de nos marchés. Par ailleurs, la CCI développe des actions pour aider les petites entreprises à se préparer et à répondre aux appels d'offres. Au-delà de cette obligation des 20 %, les grands groupes avec lesquels nous travaillons ont déjà une démarche proactive vis-à-vis des PME pour les intégrer. Nous créons les conditions pour que les PME s'organisent entre elles afin de répondre à nos marchés. En effet, après les marchés de génie civil, la Société du Grand Paris va lancer ceux d'aménagement des gares et des ouvrages annexes, et les marchés de mobilier ou de systèmes, qui seront plus directement accessibles aux groupements de PME.
Il existe déjà des groupements de PME structurés comme le "XV du Val-de-Marne", lequel s'est organisé pour répondre à certains de nos marchés [NDLR : la SGP a d'ores et déjà attribué cinq des huit marchés de génie civil nécessaires à la réalisation de la ligne 15 sud].
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