Rénover son éclairage public : quel retour sur investissement?
Un investissement coûteux
La ville de Saint-Thibault-des-Vignes (77), ville de 6300 habitants, possède 1100 points lumineux. Un contrat a été signé dès 2009 suite à un appel d'offre pour l'écomaintenance, la sécurité et l'investissement de son éclairage. Un contrat d'importance quand on sait que "38 à 40% du budget de fonctionnement de la ville est dédié à l'éclairage public", explique Sinclair Vouriot, maire de Saint-Thibault-des-Vignes (77). Le résultat? En 2008, moins de 770 000 kwh contre aujourd'hui 416 000 kwh "soit une baisse de consommation de 38%", assure le maire. Soit une baisse de la facture de près de 12 000 euros. La ville n'est pas encore passée au led mais cela est prévu dans le marché pour 2017. Cependant, l'entreprise a changé les lampes au sodium avec notamment un régulateur de lumière la nuit.
Quel investissement représente un tel projet? "La première année, il ne faut pas perdre de vue la baisse des dotations de l'Etat et par conséquent la gestion quotidienne difficile du budget de fonctionnement si la collectivité a besoin d'auto-investissement", détaille le maire de Saint-Thibault-des-Vignes. Pour ce projet spécifique de Saint-Thibault-des-Vignes, le prestataire a investi 27000 euros contre de 23 000 à 29 000 euros pour l'investissement de la commune.
La location, une solution?
Etant donné le prix d'un tel projet, des solutions de leasing sont-elles envisageables pour s'équiper à moindre coût? "Pourquoi pas, estime Guy Geoffroy, président de l'association Ecomaires et maire de la commune de Combs-la-Ville, la location passe sur le budget de fonctionnement et n'a donc pas d'impact sur l'investissement. C'est une solution intéressante pour ce qui concerne les illuminations pour les fêtes de fin d'année. Par contre, la question juridique de la location n'apparaît pas dans le Code des marchés publics. Sans compter que le leasing n'inclus aucun service".
Autre ville, autre projet. A Marmagne dans le Cher, "il a fallu plus de 7 ans pour sensibiliser mes collègues maires de l'importance de l'éclairage public. Car avant quand on refaisait une rue on n'avait pas de vision globale, ni stratégique", raconte Aymar de Germay, maire de Marmagne, vice-président de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), et chargé de mission à la commission d'éclairage public. Dans la ville de Marmagne, 40% des 55 000 points lumineux sont vétustes. "Quand les élus sont sensibilisés le financement suit", assure le maire. Aujourd'hui, 18 communes dans le Cher sont équipées en télédétection, une technologie jugée de pointe dans le domaine de l'éclairage public.
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