DossierFaut-il oser le groupement d'achats?
3 - De la centrale au groupement d'achats dans le secteur public
Le groupement est une structure plus intéressante pour négocier les volumes avec le fournisseur quand la centrale d'achats est plus souple, du fait de son pouvoir de décision. Voici deux exemples.
Approlys, la centrale d'achat territoriale
Trois départements (Eure-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret) et la région Centre se disputent -la bataille est politique- la primeur du lancement d'un groupement d'achats.
Ces départements ont créé, le 20 mars 2014, Approlys, un groupement d'intérêt public (GIP), sans capital et à but non lucratif, ouvert aux collectivités et intercommunalités.
"Nous avons fait le choix du GIP car c'est la structure qui présente le plus de sécurité juridique et d'efficacité opérationnelle", souligne Jean-Charles Manrique, directeur d'Approlys et directeur général des services du conseil général du Loiret.
Centr'Achats: de la centrale au groupement
Le GIP protège le groupement d'achats de la requalification des prestations en marché public et de la gestion de fait, puisqu'il dispose d'un comptable public, agent du Trésor. Un mode de fonctionnement plus souple qu'il n'y paraît a priori. "Ainsi, ajoute Jean-Charles Manrique, à terme, Approlys pourra être élargie aux intercommunalités et à d'autres collectivités, qui, dans le cadre du GIP, auront l'opportunité d'organiser leurs achats entre elles."
De son côté, la région Centre a monté Centr'Achats, une centrale, sous statut associatif, plus simple. "Mais, reconnaît Marc Sauvage, directeur des achats de cette région, notre association migrera peut-être vers un groupement pour accompagner son développement et recruter des salariés." Initialement créée pour les entités gérées directement ou indirectement par la Région, Centr'Achats est notamment ouverte aux lycées et CFA, aux collectivités territoriales, aux opérateurs de l'État en région (Pôle emploi, CNRS, etc.) et aux universités.