Marchés publics : les grandes entreprises sont-elles privilégiées ?
74 % des dirigeants de PME considèrent qu'il est aujourd'hui difficile pour leur entreprise d'accéder aux marchés publics. Ressenti d'autant plus important dans l'industrie et le BTP.
Je m'abonneS’ouvrir à de nouveaux marchés est une problématique essentielle pour les PME. Elles rencontrent pourtant de nombreux freins. Selon une étude de l'Ifop réalisée pour le compte de l'Ordre des experts comptables et publiée le 10 mai, plus de sept dirigeants de PME sur dix considèrent qu’il est aujourd'hui difficile pour leur entreprise d’accéder aux marchés publics. Ressenti d’autant plus important dans l’industrie (44 %) et le BTP (41 %).
83 % ont le sentiment que les pouvoirs publics ont plutôt tendance à privilégier les grands groupes dans le cadre des appels d’offre. Autant reconnaissent avoir des difficultés à accéder aux gros acheteurs privés. Il est en effet difficile pour 70 % des patrons de PME de gérer la relation avec les grandes entreprises donneurs d’ordre (sous-traitance, délai de paiement du donneur d’ordre…) et même très difficile pour 28 % d’entre eux.
Ce sentiment est encore plus fort en ce qui concerne l’accès aux marchés étrangers. 82 % trouvent qu’il est aujourd'hui complexe pour leur entreprise de mener une réelle démarche de prospection à l’international. Seuls deux types de dispositifs de soutien dans les initiatives d'exportation sont jugés efficaces. À savoir, la création dans chaque région d’un guichet unique pour centraliser et faciliter les démarches d’exportation, et les dispositifs d’aides publiques qui couvrent les structures contre le risque de défaillance des clients étrangers.