Un cadre sur deux veut être augmenté en 2022
Publié par Lisa Henry le - mis à jour à
En 2022, 49% des cadres souhaitent une augmentation significative de leur salaire et 89% en ayant fait la demande l'ont obtenu.
Selon la dernière étude de rémunération publiée par le cabinet Robert Walters, les cadres s'attendaient à un rattrapage, avec une augmentation de leur rémunération suite à la crise traversée. Au premier trimestre 2022, 49% d'entre eux ont ainsi déclaré vouloir demander une augmentation, ou l'avoir déjà fait.
Parmi ceux ayant déjà sauté le pas et faits la demande, 47% ont négocié entre 6 et 10% d'augmentation, et 33% entre 1 et 5%. Pour les cadres n'ayant pas encore demandé de révision de salaire mais souhaitant le faire dans les prochains mois, 45% souhaitent demander entre 1 et 5% et 34% entre 6 et 10%.
Des demandes qui portent leurs fruits
Dans un contexte où les entreprises font face à une réelle guerre des talents, 76% d'entre elles sont inquiètes quant à la rétention de leurs collaborateurs. Ainsi, certaines ont accédé aux demandes de leurs employés, et près de neuf cadres sur 10 ont vu leurs négociations porter leurs fruits. 60% ont ainsi obtenu l'augmentation demandée, 21% ont eu moins que celle demandée, et 8% ont obtenu une augmentation supérieure à celle demandée.
Toutefois, certains cadres n'ont pas souhaité demander d'augmentation cette année, que ce soit parce qu'ils sont satisfaits de leur rémunération (26%), parce qu'ils obtiennent toujours leur augmentation sans avoir besoin de négocier (15%), ou encore parce qu'ils sont conscients de la période difficile traversée par leur entreprise et ont pensé qu'elle ne pourrait pas leur offrir d'augmentation (15%, contre 10% l'an dernier).
Les inégalités hommes/femmes persistent
Si les femmes sont aussi nombreuses que les hommes, voire plus, à souhaiter demander une augmentation ou à l'avoir déjà fait (respectivement 54% et 45%), seules 50% ont obtenu la révision de salaire demandée, contre 72% des hommes. 30% d'entre elles ont obtenu une augmentation inférieure à celle demandée, contre seulement 10% des hommes.
D'autres inégalités sont également à noter du côté des cadres n'ayant pas souhaité demander une hausse de salaire : les hommes évoquent avant tout le fait d'être satisfaits de leur rémunération (31%), contre seulement 18% des femmes. Elles évoquent plus fréquemment un certain manque de confiance ou de légitimité : 15% d'entre elles n'ont pas demandé d'augmentation car elles pensaient que cela arrivait trop tôt dans leur carrière (contre 8% des hommes), 10% car elles n'ont pas osé, et 6% car elles n'étaient pas sûres de savoir comment négocier (contre 1% des hommes).