Infographie Travailler plus pour gagner plus ?
Les cadres français sont-ils prêts à travailler plus pour gagner plus, à dévoiler leur salaire à leurs collaborateurs ou encore préfèrent-ils une augmentation plutôt que des avantages en nature? Le point avec les Editions Tissot.
Parmi différents avantages que l'entreprise peut proposer (augmentation de salaire, véhicule de fonction, titres restaurant, mutuelle, mise en place d'une crèche, etc.), ils sont 71 % à préférer une augmentation de salaire. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par les Editions Tissot en partenariat avec OpinionWay.
" Fait nouveau, pour gagner plus, les salariés sont maintenant prêts à travailler plus, alors que ce thème semblait encore délicat il n'y a pas si longtemps ", rappelle sociologue Ronan Chastellier. " La corrélation semble établie dans les esprits entre l'importance de l'effort et la rétribution ".
Pour gagner plus, 58 % des Français envisagent d'accomplir des heures supplémentaires. En effet, ces heures donnent droit à une rémunération majorée et/ou à une compensation en repos, dans le respect d'un nombre d'heures (on parle de contingent) prédéterminé (C. trav, art. L. 3121-22). En revanche, depuis 2 ans, les heures supplémentaires ne sont plus défiscalisées alors que 30 % des salariés recherchent justement des mesures pour optimiser leur imposition sur le revenu.
Contrairement aux idées reçues, 75 % des salariés français seraient prêts à divulguer leur salaire à leurs collègues. Pour Ronan Chastellier " L'argent semble introduire un effet de vérité dans les rapports humains ". L'idée jusqu'alors un peu taboue de transparence " salariale " - dire son salaire de manière décomplexée - s'impose dans le monde du salariat. Alors que jusqu'à présent, on préférait encore donner son opinion politique, que de parler de son salaire. Plus étonnant encore, 52 % sont même prêts à être transparents sur leur salaire y compris avec leurs subordonnés.
L'enquête a été réalisé du 19 au 27 mars 2014, auprès de 1.050 salariés d'entreprises privées et publiques.