Infographie Espace de travail : quels sont les besoins des salariés ?
Le "travailleur traditionnel", le "fan du bureau", "l'addict du bien-être" et le "télétravailleur libéré". JLL étudie les attentes des différentes typologies de salariés et comment y répondre selon leurs profils.
Le monde du travail est en pleine évolution.... difficile de dire à quoi ressemblera demain. Pour tenter de l'envisager, JLL a mené une enquête auprès de 2 033 salariés travaillant dans des bureaux à travers le monde. Cette étude révèle quatre profils de salariés : le "travailleur traditionnel", le "fan du bureau", "l'addict du bien-être" et le "télétravailleur libéré".
"Cette typologie de salariés met le coup de projecteur sur l'impérieux besoin de créer un bureau sur mesure, à même de faire revenir les collaborateurs sur leur lieu de travail, dans un environnement de pandémie aseptisé où la santé prend le pas sur l'épanouissement professionnel !", explique Flore Pradère, directrice recherche et prospective "bureaux de demain" chez JLL.
Le travailleur traditionnel
Pour lui, rien de mieux qu'un retour à la normale. Les "travailleurs traditionnels" restent assez conservateurs dans leur mode de travail, que ce soit par habitude ou a cause des contraintes de leur métier. Malgré leur expérience récente du télétravail, ils ne souhaitent plus le pratiquer et n'aspirent qu'à travailler au bureau. Pour eux, tout peut revenir à la normale, à l'exception du rôle fédérateur du bureau qui doit se renforcer."Comme 61% des Français, ils ont pour priorité de se reconnecter à leurs collègues et de vivre avec eux des moments mémorables. 46% des salariés en France réclament davantage d'espaces de socialisation", précise Rémi Calvayrac, Head of Workplace & Design chez JLL.
Le fan de bureaux
S'ils souhaitent venir sur le lieu de travail entre 3 et 4 jours par semaine, c'est pour y vivre une expérience exceptionnelle. Les "fans de bureaux" ont de hautes exigences envers leur entreprise, dépassant de loin les simples sujets de travail, de collaboration et d'innovation. Et cette tendance trouve un véritable écho à l'échelle nationale: 40% des salariés de l'Hexagone voudraient être accompagnés par leur employeur dans un mode de vie plus sain et 36% aimeraient être surpris et émerveillés au travail. "Le besoin de se ressourcer est aujourd'hui au coeur des attentes. 60% des Français voudraient des espaces connectés à la nature, des jardins, des terrasses ou encore des potagers. Ce sont d'ailleurs les espaces n°1 attendus post-crise, devant les lieux de socialisation", explique Flore Pradère.
L'addict du bien-être
En quête d'un parfait équilibre de vie, en demandant à télétravailler entre 3 et 4 jours par semaine, l' "addict du bien-être" fait valoir son impérieux besoin de travailler plus local, tout en préservant un rythme acceptable. "C'est une tendance forte à l'échelle du pays : 74% des Français veulent davantage préserver leur équilibre professionnel et personnel post-crise et 70% trouvent séduisante l'idée d'une semaine de 4 jours. Lorsqu'ils se rendront au bureau, les addicts du bien-être viendront "consommer" des services qui faciliteront leur quotidien", détaille Rémi Calvayrac. Cette aspiration pour un bureau "serviciel" est générale : 71% des salariés en France rêvent d'avoir accès à des services de bien-être (spa, massage, salle de yoga...), 62% à des services de sport (douche, salle de sport, coach) et 59% à des services culturels (organisation de visites et de spectacles, expositions d'oeuvres d'art...).
Les télétravailleurs libérés
Déjà hyper-nomades avant la crise, ils, profitent du boom du télétravail pour exprimer leur appétit pour le 100% distanciel. L'occasion pour eux de se mettre au vert ! Ils incarnent ainsi les 54% de Français qui sont séduits à l'idée de déménager loin de leur lieu de travail. Leur envie de ne plus se rendre au bureau est évidemment motivée par la recherche d'un meilleur équilibre de vie mais aussi par leur peur panique du virus. Ne les pointons pas du doigt, 54% des Français en moyenne ont besoin de sentir qu'ils travaillent dans une entreprise qui veille à leur santé ! Et ils sont 40% à vouloir conserver les protocoles de désinfection une fois l'épidémie passée.