Filière bois : Les acteurs se mobilisent
Le secteur du bois connait un déficit de 5 milliards d'euros. Face à cela, les régions représentées par Alain Rousset président de l'Association des régions de France, les professionnels du bois représenté par Luc Charmasson président de France Bois industries entreprises et le gouvernement représenté par 4 ministres, se sont réunis mardi 16 décembre pour définir un contrat de filière pour le secteur.
Toute la filière bois concernée
Dans la continuité d'une démarche engagée depuis 2013 pour relancer le secteur bois, le contrat a pour objectif de relancer la compétitivité sur le long terme. Des démarches ont déjà été engagées pour permettre une relance, notamment le lancement d'un plan national d'action pour l'avenir des industries de transformation du bois (PNAA) et l'insertion du comité stratégique de la filière bois au sein du Conseil national de l'industrie en mars 2014. Le contrat pourrait porter sur une enveloppe de 60 à 70 millions d'euros en 2015 ce qui est bien loin des attentes de la Fédération nationale du bois qui aurait besoin de 150 millions d'euros par an... Pour rappel, la filière bois représente 440.000 salariés, couvre un tiers de la surface du pays, compense 20% des émissions de CO2 et contribue à 46% aux énergies renouvelables du pays. C'est aussi 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires
Un contrat qui compte 9 priorités visant à mieux coordonner les professionnels jusqu'aux constructeurs de maisons en bois par exemple. La France est la deuxième surface boisée d'Europe avec 16 millions d'hectares. Cependant, la matière brute est souvent exportée vers l'étranger, transformée (en meubles notamment), puis de retour sur le territoire Français. Un manque à gagner important pour l'économie française. L'enveloppe négociée par les acteurs de ce pacte vise aussi à moderniser le parc industriel qui gravite autour du bois pour offrir de nouvelles possibilités.
Le texte n'a pas été signé par la Fédération nationale du bois pour qui l'apport financier n'est pas suffisant. Cependant, elle se dit à l'écoute de nouvelles propositions pouvant l'amener à signer. A l'inverse de Gérard Napias, le président de Fédération nationale entrepreneurs des territoires qui estime que l'approche industrielle du contrat de filière est porteur pour l'avenir de nos entreprises de travaux sylvicoles et forestiers. Des jours meilleurs pourraient donc arriver pour les acteurs à condition qu'un accord puisse satisfaire tous les partis.