Un partenariat public-privé pour construire des prisons
En échange d'un loyer de 48 MEuros sur 27 ans, Bouygues Construction a été chargé par l'Etat de bâtir et d'exploiter trois établissements pénitentiaires.
Je m'abonneLe ministère de la Justice a signé avec le consortium Norpac (Bouygues Construction) le troisième contrat de partenariat public-privé (PPP) de son histoire, fin février. Ce dernier permettra la construction de trois établissements pénitentiaires, qui seront livrés entre le second semestre 2010 et le premier semestre 2011. L'Etat paiera un loyer annuel de 48 millions d'euros sur 27 ans, en échange de la conception, la construction, le financement et l'exploitation de la maison d'arrêt de Nantes et des centres pénitentiaires de Lille-Annoeullin et de Réau (Seine-et-Marne). Ces trois établissements offriront une capacité de 2056 places.
Selon la garde des Sceaux, Rachida Dati, le PPP offre trois avantages. «Il réduit les délais de construction, il diminue le coût global car le partenaire optimise toute la chaîne depuis la conception, et enfin il confie au secteur privé des responsabilités qu'il sait par Jaitement assumer, indique-t-elle. L'Etat bénéficie ainsi d'un meilleur rapport qualité-prix.» En 2006, le ministère avait conclu deux premiers PPP. Ils concernaient la réalisation de sept établissements pénitentiaires.