Première conférence annuelle de l'Apeca
Avec près de 150 participants à leur première conférence annuelle, les responsables de l'Apeca (Association des professionnels européens de la carte d'achat) ne cachaient pas leur satisfaction. Si ce marché reste relativement limité en France (environ 300 millions d'euros), le sujet intéresse. «Les entreprises ont déjà dématérialisé leurs processus de commande et de facturation, note Bernard Siouffi, président de l'Apeca. Seul le paiement demeure matérialisé et la carte d'achat peut apparaître comme le chaînon manquant» Certaines grandes entreprises ont déjà franchi le pas comme Renault, Sanofi - Aventis et Thaïes. Le fabricant de composants électroniques achète par exemple pour 13 millions d'euros par carte, une goutte d'eau comparée au milliard d'euros d'achats de l'entreprise. «Mais la voie est tracée!, se défend Jacques Chambre, directeur achats hors production de Thaïes. La carte d'achat est un complément de notre système d'e-procurement pour les achats récurrents et de faible valeur. Nous souhaitons doubler voire tripler son utilisation dans les années à venir. Mais les contrôleurs de gestion demeurent très réticents carie contrôle des dépenses se fait a posteriori.» Et pourtant, alors que le panier moyen d'achats chez Thaïes est compris entre 30 et 48 euros, le coût de traitement d'une commande est quatre fois supérieur! De même, si les achats de frais généraux représentent 15 % des achats du groupe, leur traitement administratif monopolise 75 % du temps de comptabilité. Or, selon l'Apeca, la carte d'achat permet de réduire de 70 à 80% le coût moyen d'une transaction.
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