Les acheteurs se lancent dans l'immobilier
Dans un contexte de crise économique, l'optimisation des coûts immobiliers des entreprises n'est plus l'apanage des directions immobilières. Désormais, les directions achats ont aussi leur mot à dire. C'est ce que révèle le dernier Livre Blanc publié par BearingPoint.
Je m'abonne« La direction achats est de plus en plus présente dans la démarche d'optimisation des coûts immobiliers des entreprises », telle était l'annonce faite par Benoît Delattre, senior manager chez BearingPoint, lors du petit déjeuner presse de présentation du Livre Blanc
Le trio décisionnel de tête, traditionnellement composé des directions métiers, immobilière et des services généraux, est désormais complété par les directions achats et financière. Ainsi, selon le Livre Blanc, 89 % des personnes interrogées indiquent que la démarche d'optimisation des coûts immobiliers est pilotée par au moins deux directions. Et 10 % des directions achats sont impliquées dans ce processus. A titre d'exemple, chez Manpower, la directrice achats est également directrice l'immobilier, tandis chez L'Oréal un acheteur est dédié à l'immobilier. A noter que la direction des ressources humaines peut également être impliquée. Si les entreprises sont conscientes de l'importance du poids de l'immobilier dans la performance globale de l'entreprise, seulement 39 % d'entre elles ont mis en place un dispositif de réduction des coûts. Et, fait plus étonnant, 59 % des sociétés n'ont aucune idée du montant des économies pouvant être réalisées par l'optimisation de ce poste de coût. Les raisons? « Les entreprises ne possèdent pas d'outils pour connaître leur parc immobilier et, généralement, n'en réalisent pas l'inventaire non plus », explique Stéphanie Fauré, manager chez BearingPoint. Quant aux entreprises qui se fixent des objectifs chiffrés en termes de réduction des coûts, elles sont 16 % à rechercher plus de 15 % d'économies. Des objectifs ambitieux, juge BearingPoint.
Renégocier les baux commerciaux
Pour générer des économies, les entreprises misent majoritairement sur la renégociation des baux commerciaux et de leurs contrats de facility management. Des leviers d'économies à court terme sans impact sur l'organisation du travail des salariés. Rien de très nouveau, donc, dans ce domaine. Les standards d'occupation des locaux ou la sous-location des bureaux ne sont pas encore au programme. Or, pour BearingPoint, une démarche comme la mutualisation des surfaces disponibles en regroupant les services pourrait engendrer 20 à 50 % d'économies. L'efficacité de ces démarches dépend directement de trois facteurs-clés de succès: l'appui de la direction générale (23 % des sondés), l'adhésion et l'engagement des «métiers» (18 %), une gouvernance et une organisation dédiées (16 %).