C'est un peu la «grand-messe» des achats. Inaugurés par Décision Achats en 2009, les Trophées Décision Achats viennent de vivre leur troisième édition, le mois dernier, dans le cadre prestigieux du Pavillon Gabriel, à ParisLire notre compte rendu des troisièmeTrophées Décision Achats, pages 21 à 34, dans ce numéro.. Plus de 500 invités membres de la «grande famille» des achats - directeurs des achats, acheteurs, fournisseurs et clients internes - ont répondu présents à notre invitation, prouvant que cette fonction est en train de prendre corps, de se structurer, de gagner ses lettres de noblesse au sein des comités exécutifs des entreprises de tous horizons. Elue «Décideuse Achats 2011», après Jean-Luc Baras, son homologue d'Eiffage, Isabelle Lauzon, directrice des achats du groupe hôtelier Accor, nous livrait cette confidence, non sans humour: « Quand on m'a proposé de passer aux achats, je me suis tout d'abord demandée ce que j'avais fait de mal!» Des années plus tard, la belle québécoise, épanouie dans son métier, en sourit... Il n'empêche. L'anecdote est révélatrice de l'image dont pâtissaient, autrefois, des acheteurs trop souvent perçus comme des casseurs de coûts.
Depuis, l'image de la fonction a considérablement évolué. Le métier s'est professionnalisé: les achats de production, tout d' abord, puis, dans la foulée, les achats indirects. Des écoles connues et reconnues ont vu le jour, formant de jeunes acheteurs qui, loin d'embrasser la carrière au hasard de leur parcours professionnel, la choisissent, d'emblée, comme une voie d'avenir. Les directions des achats ont érigé la satisfaction du «client interne» au rang d'objectif prioritaire, tordant le cou à l'image d' «empêcheurs de tourner en rond» qu'avaient, hier encore, certains acheteurs.
Par Stéfanie Moge-Masson, directrice de la rédaction