Le groupe Eiffage poursuit la professionnalisation de ses achats
Plus d'une centaine d'acheteurs d'Eiffage se sont donné rendez-vous en février, à Paris, pour faire le point sur le développement de la fonction au sein des filiales du groupe de BTP. L'occasion de partager les bonnes pratiques et d'envisager l'avenir.
Je m'abonneProfessionnalisation. Le maître mot de la deuxième convention achats d'Eiffage, qui s'est tenue le 10 février dernier à la Maison des Arts et Métiers (Paris), avait été soigneusement choisi par Jean- Luc Baras, directeur de la coordination des achats du groupe de construction et grand organisateur de la manifestation. «Depuis quatre ans, nous avons lancé un certain nombre d'initiatives pour professionnaliser nos achats. Beaucoup de chemin a été parcouru, mais nous devons aller encore plus loin», a résumé celui qui est aussi le directeur achats d'Eiffage Construction. L'objectif de ce dernier est de favoriser le partage des bonnes pratiques entre les branches du groupe
Pour ce faire, la centaine d'acheteurs venue de toute la France a notamment découvert l'intranet achats de l'entreprise. Baptisé Agora, celui-ci a été présenté en avant-première à l'occasion de cette convention. «Cette plateforme d'échanges entre tous les acheteurs du groupe, quelle que soit leur branche, est une étape-clé de la professionnalisation de notre fonction», a ainsi indiqué Nathalie Paillon, responsable des supports achats chez Eiffage Construction. Par exemple, chaque acheteur pourra y trouver des informations sur les fournisseurs du groupe ou encore les contrats-cadres en vigueur.
Un nouveau code de conduite
La journée a aussi été marquée par la présentation d'une charte éthique. «Ce code de conduite défi - nit l'ensemble des règles à respecter afin d'éviter tout conflit d'intérêt entre un acheteur et les fournisseurs, a ainsi rappelé Sylvia Fonseca, directrice de la délégation générale aux risques et aux contrôles. L'acheteur véhicule l'image de son entreprise à l'extérieur. Son éthique personnelle, sa probité, son professionnalisme et sa détermination impactent la réputation du groupe.» Par exemple, les cadeaux ou avantages en nature remis à titre personnel par un fournisseur sont désormais expressément proscrits, «à l'exception de manifestation de courtoisie et de très faible valeur». Surtout, Eiffage interdit toute collaboration avec un fournisseur ne respectant pas son même sens de l'éthique.
Autre temps fort de la manifestation: une table ronde avec les cinq directeurs achats de chaque branche, qui constituent le comité de direction achats du groupe Eiffage. «Le rôle de ce comité apparaît parfois un peu flou pour les opérationnels, reconnaît Michel Grao, directeur achats d'Eiffage Travaux Publics. Cette table ronde nous a permis de montrer comment nous travaillons ensemble.» L'exemple le plus marquant concerne le développement des achats effectués en commun - dans le jargon d'Eiffage, on parle des achats «délégués». En 2008, ils représentaient un volume d'achats de 800 millions d'euros et concernaient des familles telles que la flotte automobile, les voyages et les frais généraux. L'objectif du groupe est de franchir, dans quelques mois, le seuil du milliard d'euros.
Enfin, de nombreux témoignages d'acheteurs de chaque branche ont émaillé la journée. Autant d'initiatives reconnues par François Massé, le directeur général adjoint du groupe Eiffage, venu en personne saluer «la force de frappe des achats».