La norme HQE vise l'international
L'organisme Certivéa, en lien avec l'association HQE, a officiellement lancé la norme Haute qualité environnementale (HQE) à l'international le 7 juin 2012, à Bruxelles. L'objectif: étendre la prise en compte des bâtiments durables à l'échelle mondiale et harmoniser une réglementation existante.
Je m'abonne« La Belgique lance un projet de loi sur la certification durable des bâtiments publics», annonce Ismaël Daoud, conseiller d'Evelyne Huytebroeck, ministre bruxelloise de l'Environnement, de l'Energie et de la Rénovation urbaine, en prélude à la conférence de presse sur le lancement de la norme HQE à l'international par Certivéa, organisme spécialisé dans la certification des bâtiments en construction, en lien avec l'association HQE.
Un scoop qui s'inscrit dans la réflexion sur la nécessité d'harmoniser la réglementation sur les bâtiments verts. Devant un parterre d'investisseurs en immobilier, de professionnels du bâtiment et d'organismes comme Bureau Veritas, Certivéa a donc lancé sa certification HQE à l'international pour les bâtiments non résidentiels le 7 juin dernier, à Bruxelles, capitale européenne emblématique. « Cette norme permettra d'améliorer les performances du bâtiment pour réduire les coûts d'exploitation, tout en valorisant l'image de marque de l'entreprise engagée dans la démarche», précise Patrick Nossent, président de Certivéa. Depuis sa création en 2006, l'organisme a ainsi certifié en France plus de 1 000 opérations, soit près de 13 millions de m2 de bureaux. Développée depuis décembre dernier, la certification HQE à l'international a été expérimentée sur dix opérations pilotes en France, au Royaume-Uni, au Maroc, en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique et en Italie. La démarche est simplifiée par rapport aux 14 cibles qui composent la norme HQE en France. Ainsi, la norme propose une évaluation de la performance d'un ouvrage dans ses aspects environnementaux et énergétiques, mais également dans ses aspects de confort et de santé pour l'utilisateur. Cette certification internationale aura quatre niveaux de performance (bon, très bon, excellent et exceptionnel), contrairement aux trois niveaux précédemment requis par la norme HQE.
Une norme adaptée aux spécificités culturelles des pays
Cette certification se développera selon trois axes. Le premier est géographique (de la France vers l'Europe et l'international), le second est en fonction du cycle de vie du bâtiment (neuf, en exploitation ou rénové) et le troisième axe est basé sur l'échelle (du bâtiment au quartier vers la ville). La norme s'appuie sur une méthode de nouvelle génération compatible avec les indicateurs internationaux (type Sustainable Building Alliance, CEN TC 350). «Il n'y aura pas d'opposition entre les systèmes d'évaluation (Breeam, etc.), ni d'équivalence», ajoute Patrick Nossent. Ce dernier préfère évoquer « une prise en compte des modes de preuves ». Enfin, pour élargir la possibilité de certifier HQE des bâtiments à l'international, Certivéa a édité un référentiel générique pour s'adapter aux contraintes et spécificités de chaque pays (notions de confort, météo, etc.). En parallèle, un partenariat devrait être mis en place avec l'organisme au Liban; un autre est en cours au Maroc.