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Informatique mobile: tour d'horizon des équipements de pointe

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Tablettes, ordinateurs portables, smartphones... deviennent de plus en plus performants et adaptés aux besoins de leurs utilisateurs. Quant au marché des vidéoprojecteurs, il suit aussi cette tendance et se lance dans l'innovation.

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@ OLLY/FOTOLIA

Presque la moitié des salariés français (42 %) ont accès à des outils mobiles dans leur entreprise. C'est ce que révèle une étude commanditée par Citrix OnlineEnquête réalisée auprès de 1000 salariés français, au deuxième trimestre 2010. Il s'agit majoritairement d'un terminal portable (ordinateur, netbook, etc.). En revanche, seuls 15 % des collaborateurs bénéficieraient d'un smartphone professionnel et seuls 14 % d'entre eux estiment que leur entreprise encourage réellement l'utilisation d'outils pour le travail à distance ou lors des déplacements. Pourtant, l'étude souligne qu'il existe encore un manque d'information et de communication, près de la moitié des salariés ne connaissant pas la position de leur entreprise sur le sujet. « Les collaborateurs sont devenus plus mobiles et il est important pour eux d'avoir accès à ces outils et ressources. Les entreprises doivent anticiper les besoins et proposer les bonnes technologies pour optimiser la productivité », estime Andrew Millard, directeur marketing & e-commerce EMEA chez Citrix Online.

Tous les fabricants espèrent surfer sur ce besoin, mais entre tablette, ultraportable et netbook, difficile de choisir ! Pour Fabrice Raoul t, dg de Packard Bell France, l'avenir semble au netbook : « De plus en plus de collaborateurs en sont équipés, parce qu'il est léger, avec une bonne capacité d'autonomie, et que l'écran touch est plus convivial lors d'une démonstration en face-à-face. » Les smartphones, grâce à leurs fonctionnalités de gestion des e-mails, contacts et agendas, s'imposent en entreprises, notamment pour utiliser des applications «métiers». Quant aux fabricants de vidéoprojecteurs, ils souhaitent tirer leur épingle du jeu en proposant des modèles de poche, les picoprojecteurs. « Ils sont capables de stocker les applications bureautiques. Le collaborateur n'a donc plus besoin d'emporter son ordinateur portable pour montrer des images à ses contacts », explique Olivier Ruiz, directeur marketing du département systèmes visuels & optiques 3M. Un nouveau type d'outil au service de la mobilité.

Tablettes et ultraportables: une offre de plus en plus touchy

L'univers des tablettes vient d'être bouleversé par la sortie de l'iPad. Un produit plutôt grand public, mais qui s'utilise parfaitement dans un cadre professionnel. Toutefois, les entreprises disposent déjà d'un large choix en la matière, à commencer par les ultraportables. - «»

En mai 2010, la sortie de l'iPad en France a fait grand bruit. Après le temps des critiques, est venu celui des louanges : la tablette d'Apple devrait révolutionner l'univers de la mobilité ! Il faut avouer que l'objet ne manque pas de charme : grâce à son grand écran multitouch, un simple effleurement du doigt permet de parcourir ses e-mails ou de visionner des photos. L'écran (IPS rétroéclairé par led) de 9,7 pouces apporte un confort indéniable pour la lecture (documents, magazines... ). L'iPad (à partir de 417 euros HT pour le modèle wi-fi 16 Go) est doté d'un clavier virtuel qui s'affiche à la demande pour rédiger ses e-mails, saisir ses requêtes sur Internet, noter ses rendez-vous, modifier ses contacts... La tablette embarque aussi les applications de productivité iWork d'Apple (Keynote, Pages et Numbers, revues et corrigées pour l'occasion) afin de permettre aux utilisateurs professionnels de créer des présentations, documents et feuilles de calcul. Les grincheux déploreront le clavier virtuel, l'absence de port USB, etc. Pas de quoi stopper le phénomène iPad. Selon une étude réalisée par l'institut d'études GfK début 2010 sur la notoriété du produit, Apple devrait en vendre entre 400 000 et 450 000 unités en France et 4 millions au niveau mondial avant la fi n de l'année. Avec l'arrivée des tablettes, le bureau mobile a changé de visage. Ces terminaux légers (moins de 1 kg), peu encombrants et très maniables, ont de quoi séduire les professionnels, notamment ceux qui sont souvent sur le terrain. A l'image de l'iPad, leur écran tactile facilite les présentations et le lancement de diverses applications. Fusion Garage a, lui aussi, lancé sa tablette tactile JooJoo sur le marché européen au printemps 2010 (à partir de 300 euros HT). Conçue pour les personnes qui passent beaucoup de temps sur le Web, cette tablette off re un bel écran tactile de 12,1 pouces, un clavier virtuel qui s'affi che à la demande et dispose du fameux port USB qui fait défaut à l'iPad. De son côté, Asus a sorti début 2010 un netbook doté d'un écran tactile. Convertible en tablette PC, l'Eee PC T91 MT (à partir de 450 euros HT) dispose d'un écran de 8,9 pouces et d'un disque dur de 32 GO, assurant selon le constructeur un réel confort de travail à ses utilisateurs.

Sorti en juillet 2010, le modèle EliteBook 2740 P d'HP (à partir de 1 690 euros HT) joue dans la cour des grands. Nouveauté importante, il intègre lui aussi un écran multitouch convertible en tablette. Son châssis semi-durci (malgré ses 1,7 kg) lui confère une plus grande durabilité, y compris en cas de maltraitance ! « Nos clients nous demandent de les aider à baisser leurs coûts informatiques. Bien qu'un peu plus cher que les autres, ce produit y contribue, car ses frais de maintenance sont plus faibles et le risque de casse réduit », glisse Yann Guérin, chef de produit PC portables professionnels et grands comptes d'HP Un module 3G est installé dans le châssis. « C'est un véritable plus, car la réception est de meilleure qualité et l'utilisateur ne prend plus le risque de perdre sa clé 3G ou de se la faire voler », ajoute Yann Guérin.

Dans un style différent, mais tout aussi peu encombrant, l'ultraportable Vaio P11S1E de Sony (à partir de 668 euros HT) a fait son apparition en juin. Pesant un peu plus de 600 grammes, il est plus petit qu'un ordinateur portable et plus évolué qu'un smartphone. Il embarque un GPS, une boussole numérique et un accéléromètre permettant de faire défiler les photos ou les pages d'un PDF en le secouant doucement. De son côté, Panasonic propose un ultraportable pour les collaborateurs travaillant dans des conditions extérieures difficiles. Le Toughbook CF-U1 (à partir de 2 090 euros HT), doté du processeur Intel Atom, est sans doute l'ultraportable le plus robuste du marché. Son écran ne craint pas l'ensoleillement. Sa nouvelle version, de juillet 2010, améliore encore ses performances.

Un meilleur confort d'utilisation

Avec l'EasyNote Butterfl y Touch (à partir de 417 euros HT), Packard Bell se positionne également sur ce marché : écran tactile multipoint (11,6 pouces) rotatif à 180° (convertible en tablette PC), batterie d'une autonomie de 8 heures (soit un jour de travail), lecteur DVD intégré (appréciable pour diffuser un DVD de présentation commerciale). Si la marque est davantage orientée grand public (pas de SAV dédié aux entreprises), ce modèle répond aux besoins des collaborateurs nomades, car il est doté de toutes les fonctionnalités fondamentales. En ce qui concerne les écrans, la taille est passée de 9 ou 10 pouces à plus de 11 pouces pour un meilleur confort d'utilisation. Par exemple, Lenovo propose le ThinkPad X 1 00e pesant 1,47 kg et doté d'un écran 11,6 pouces touch multipoint (à partir de 410 euros HT). « Ce modèle se positionne entre les netbooks et les PC ultraportables. Il embarque Windows Professionnel, affiche une autonomie de 5 heures, dispose de plusieurs ports USB et répond donc aux besoins de collaborateurs nomades en entreprise », indique Nicolas Bois, chef de produit périphériques et logiciels de Lenovo. Chez Acer, la gamme Timeline X Pro, entièrement renouvelée au printemps, démarre avec un ultra-portable de 11,6 pouces (moins de 2 kg) qui n'embarque pas de lecteur optique, mais propose un 13,3 pouces (2,4 kg) avec lecteur de DVD.

Smartphones: la concurrence s'intensifie

Petit à petit, les smartphones devraient remplacer les flottes de téléphones mobiles dans les entreprises. Il s'agit, en effet, d'un outil idéal pour gérer ses rendez-vous à distance, répondre à des demandes clients... et téléphoner.

«Dans les entreprises, nous constatons que le BlackBerry reste le produit le plus demandé, mais iPhone commence à percer, car certains cadres insistent pour en obtenir un », témoigne un porte-parole de Bouygues Telecom. Une tendance qui devrait se poursuivre, Apple ayant sorti la version 4 de son produit désormais emblématique, mi-juin en France. Outre le design verre et acier inoxydable, les utilisateurs peuvent notamment apprécier les nouvelles fonctionnalités de ce terminal et notamment FaceTime pour communiquer en visiophonie, l'écran «Retina» avec une résolution améliorée, l'appareil photo 5 mégapixels avec flash led intégré (de quoi prendre des photos de relevés de linéaires, d'animations commerciales... ), la possibilité d'enregistrer des vidéos au format HD. L'appareil est livré avec iOS 4, la nouvelle version du système d'exploitation qui inclut le multitâche et une nouvelle version du logiciel pour gérer les e-mails, les salariés pouvant paramétrer et synchroniser leur boîte pro directement sur leur iPhone. Dernier-né de chez RIM (Research In Motion), le BlackBerry Bold 9700 (à partir de 110 euros HT chez les trois opérateurs avec un forfait associé), sorti fi n 2009, n'a pas dit son dernier mot. Ce nouveau modèle embarque quelques caractéristiques intéressantes comme la compatibilité avec les réseaux 3G HSPDA dans le monde entier, un processeur nouvelle génération (624 MHz), 256 Mo de mémoire flash, un GPS, une connectique wi-fi ... Le terminal est équipé d'un trackpad tactile favorisant une navigation intuitive et d'un clavier azerty à barrettes bien reconnaissables. Le système d'exploitation BlackBerry OS 5.0 apporte aux utilisateurs des améliorations dans la gestion des e-mails et du calendrier ainsi qu'une navigation plus agréable.

Des applications pour les professionnels

Egalement disponible depuis le troisième trimestre 2009, le TG01 Windows Phone de Toshiba (à partir de 450 euros HT) offre une navigation ludique et interactive, ainsi qu'un accès rapide à toutes les applications et fonctionnalités embarquées de Windows Mobile 6.5. Grâce à l'application gratuite Microsoft My Phone, cet appareil dispose d'une protection des données par sauvegarde. En revanche, il n'embarque qu'un appareil photo de 3,2 mégapixels. Chez Nokia, au contraire, les smartphones font un bond en avant à ce niveau avec des appareils de précision jusqu'à 12 mégapixels (Nokia N8, à partir de 383 euros HT). Fin 2009, le constructeur avait mis sur le marché son nouveau E72 (à partir de 333 euros HT), qui reprend les caractéristiques de l'E71 en les améliorant (notamment au niveau de la messagerie et des applications bureautiques).

Chez Sony, l'Android Xperia X10 se positionne comme un véritable concurrent de l'iPhone, avec « la même philosophie qu'un appareil grand public qui dérive vers des usages professionnels », explique Laurent La Rocca, chef de produit Sony. Son OS est suffisamment puissant pour recevoir des applications professionnelles comme des fonctionnalités de relevés de prix ou des interfaces avec la gestion du portefeuille clients. En standard, Sony propose une interface e-mail qui se connecte avec le serveur de l'entreprise (sous Windows ou Linux) ou avec un serveur exchange. « L'e-mail est clairement devenu le principal canal de communication dans les entreprises, il est donc important d'intégrer une application de gestion des e-mails dans un smartphone », précise Laurent La Rocca. Autre fonctionnalité particulièrement judicieuse pour les collaborateurs en situation de mobilité : la possibilité de lire les fichiers attachés. Xperia X10 embarque en effet la suite Office. En déplacement, le collaborateur peut donc relire sa présentation PowerPoint. L'écran de 4 pouces est suffisamment grand pour lire les documents avec facilité. Deux versions plus compactes complètent la sortie de ce smartphone : X10 mini (à partir de 260 euros HT) et X10 mini pro, doté d'un clavier Azerty coulissant (à partir de 280 euros HT).

Des systèmes d'exploitation plus performants

De son côté, Samsung a enrichi sa gamme en commercialisant de nouveaux modèles, avec les smartphones Samsung Wave (OS Bada, écran 3,3 pouces, à partir de 335 euros HT) sorti en juin et Samsung Galaxy S (OS Android, écran 4 pouces, à partir de 417 euros HT) commercialisé en juillet. Ces modèles intègrent les premiers écrans «Super Amoled», technologie maison qui améliore la luminosité et le taux de contraste pour une consommation énergétique réduite par rapport à celle d'un écran TFT. Parmi ses atouts pour les collaborateurs nomades, l'intégration d'une fonctionnalité Social Hub (messagerie unifiée) est à noter. Les services e-mails, messagerie instantanée et de réseaux sociaux des principaux acteurs du marché sont réunis dans une seule boîte de réception. Mieux, les données sont synchronisées avec le répertoire et le calendrier, ce qui est pratique pour la mise à jour des contacts professionnels et des rendez-vous. Le modèle Galaxy S off re un accès aux services Google (avec notamment les applications de géolocalisation comme My Location, Google Latitude ou encore Street View pour s'orienter ou obtenir un itinéraire) et à la boutique d'application Android Market. Multimédia, il est bien adapté à la lecture de contenu (document bureautique) et vidéo.

Fragiles, les smartphones sont parfois mal adaptés aux contraintes des collaborateurs nomades. En réponse au besoin de robustesse, Motorola propose un assistant numérique professionnel baptisé MC75 3G à la coque renforcée (prix non communiqué), plus résistant et plus étanche. L'appareil embarque en outre des outils professionnels comme un lecteur de codes à barres 1D et 2D, bien pratique, par exemple, pour les relevés de prix.

Vidéoprojecteurs: pour des présentations plus percutantes

A l'instar des ordinateurs portables et des smartphones, les vidéoprojecteurs sont aujourd'hui de vrais outils mobiles. Un marché où les innovations n'ont pas manqué ces derniers temps, à l'image des picoprojecteurs.

Les picoprojecteurs vont-ils révolutionner le secteur des vidéoprojecteurs portables ? Les avis sont partagés. La plupart des fabricants se sont en tout cas positionnés sur ce créneau, à l'image de 3M et de son MPro (à partir de 325 euros HT). Les observateurs s'accordent néanmoins sur un point : ces petits vidéoprojecteurs ont des progrès à faire en termes de luminosité (exprimée en lumens). Il faut dire que ces appareils taillés au format téléphone mobile, ne pesant guère plus que quelques centaines de grammes, sont attrayants, car ils se glissent dans la poche d'une veste. La projection s'effectue à un mètre de distance maximum dans des conditions normales d'éclairage d'un bureau. Mieux : bénéficiant de la technologie led, cette nouvelle génération de vidéo projecteurs fonctionne plus longtemps, « près de 10 000 heures ou 5 ans d'utilisation normale », annonce Jérémy Werner, chef de produits accessoires chez HP.

Commercialisés depuis environ 18 mois, ces produits ont déjà évolué par rapport aux premières générations, même si cette technologie n'est pas encore mature. Après un premier essai avec le K10 (100 lumens), Acer commercialise le pico K11 (à partir de 280 euros HT) aux mensurations idéales (12,2 x 11,6 cm), pesant à peine plus de 500 grammes et affichant cette fois 200 lumens ! « Evidemment, il ne doit pas être utilisé dans une pièce ultrabrillante, mais dans un environnement un peu sombre Cet appareil permet de faire une présentation en bénéficiant d'une image correcte », admet Angelo d'Ambrosio, directeur marketing d'Acer.

Le fabricant LG en est pour sa part à sa quatrième génération de pico avec le HX300 (à partir de 500 euros HT), sorti en juillet dernier : résolution XGA, luminosité 300 lumens, l'outil devrait séduire les collaborateurs nomades qui veulent projeter leurs documents PowerPoint, Excel, etc. Plus performant, ce vidéoprojecteur est aussi plus lourd - 850 grammes - et autorise un recul maximum de trois à quatre mètres. Mathieu Corradini, chef de produit vidéoprojecteur de LG, l'annonce sans complexe : « Les picos vont progresser rapidement. D'ici à la fi n de l'année, nous devrions sortir des modèles à 400 voire 500 lumens. » En plus de la luminosité, deux autres caractéristiques devraient évoluer, selon Thierry Millet, senior vice-président d'Optoma en charge des ventes EMEA. Il s'agit de l'autonomie de la batterie qui se limite aujourd'hui à environ deux heures et la résolution. D'ici là, leur utilisation se résume à des présentations en face-à-face ou devant une poignée d'interlocuteurs.

Quatre critères d'achats

Pour Joël Roman, responsable marketing de Sagemcom, quatre critères régissent le choix de vidéoprojecteurs portables professionnels. Tout d'abord le poids. Puis la puissance. « Celle-ci doit être comprise de préférence entre 1 600 et 2 000 lumens pour une projection dans un bureau ou une petite salle de réunion », indique le responsable. Troisième critère : la qualité de la résolution. « Mieux vaut opter pour une résolution XGA pour la restitution de la qualité des visuels conçus via des applications bureautiques à partir d'un ordinateur », indique Joël Roman. Dernier critère : le niveau sonore. « Inférieur à 21 dB », conseille le responsable marketing de Sagemcom.

Dans cette catégorie, Epson propose sa série EB (1720), avec des modèles qui pèsent entre 1,7 et 1,8 kg pour des luminosités oscillant entre 1 500 et 3 000 lumens (à partir de 855 euros HT jusqu'à 2 015 euros HT). Ces vidéoprojecteurs, utilisables via une clé USB, évitent à leur utilisateur de déplacer un ordinateur lors de la présentation commerciale.

Nec Display Solutions commercialise de son côté les NP 43 (2 500 lumens, à partir de 680 euros HT) et NP 64 (3 000 lumens, à partir de 1 028 euros HT). Ils pèsent 1,7 kg et sont dédiés aux collaborateurs nomades. « Sur ces gammes, les réglages sont automatisés, indique Marc Gastel, chef de produit vidéoprojecteur bureautique de Nec Display Solutions. La correction trapézoïdale ne nécessite aucune manipulation de la part de l'utilisateur, qui gagne ainsi du temps et peut démarrer plus rapidement sa présentation, sans perdre l'attention de son auditoire.» Un système de refroidissement breveté Nec permet une extinction instantanée de l'appareil. L'utilisateur peut donc le remporter dans sa sacoche dès la fin de la réunion. Le modèle NP 64 est équipé d'un port USB permettant de brancher et débrancher facilement une clé contenant les slides PowerPoint et les vidéos.

Des projections écolos ou en 3D

Par ailleurs, Casio annonce la sortie d'une gamme équipée d'une source lumineuse hybride led et laser, offrant une luminosité de 2 000 à 2 500 lumens sans lampe à mercure (XJ-A commercialisée entre 799 et 1 299 euros HT selon les modèles). « Sans lampe, pas de consommable, pas de maintenance », souligne Xavier de la Croix, directeur marketing de Casio. Avant d'ajouter : « Ce vidéoprojecteur est plus écologique et plus économique. » Fonctionnant sur secteur et en wi-fi , ces vidéoprojecteurs permettent de projeter des images en résolution XGA entre 1,60 et 3,5 mètres, devant une cinquantaine de personnes. Certains modèles intègrent un port USB, tous bénéficient d'une fonction «Direct power on et off » pour un démarrage rapide en huit secondes et un arrêt immédiat adapté aux rythmes parfois effrénés des rendez-vous d'affaires.

Enfin, pour enrichir les présentations, Nec Display développe des vidéoprojecteurs 3D (NP 1 15, NP 210 et NP 216, respectivement à partir de 360, 479 et 514 euros HT), vendus depuis juin 2010 avec un kit 3D Starter (comprenant notamment les lunettes, du contenu, et le logiciel 3D pour 119 euros HT). Nec Display Solutions est partenaire de plusieurs fournisseurs de contenu dans les secteurs de l'éducation, de la simulation, de l'ingénierie et du design. Dotés de la technologie DLP Link, ces outils permettent de projeter des images 3D à l'aide d'un seul appareil et de lunettes «actives». Leur principal défaut est de ne pas lire les fi chiers d'environnement Windows.

Cloud computing: quand la location devient la règle

Avec le cloud, l'entreprise n'achète plus ses applications logicielles. Elle les fait héberger chez un prestataire et ne paie que ce qu'elle a effectivement consommé. Mode d'emploi.

Avec le cloud, on abandonne la logique d'investissement, c'est-à-dire l'acquisition de matériel et de logiciels, pour une logique de consommation de services. » Noël Minard, fondateur et dirigeant de la société A2Com, résume ainsi son expérience récente du cloud computing. Signifiant littéralement «informatique dans les nuages», le cloud est le nouveau concept à la mode dans les offres commerciales et très marketées de nombreux prestataires informatiques. Concrètement, les applications utilisées par l'entreprise cliente ne sont plus installées sur chaque poste de travail mais stockées à distance sur les serveurs du prestataire. Le mode SaaS (Software as a Service), par exemple, est une déclinaison plus connue du cloud, l'expression étant utilisée depuis de nombreuses années. Le cloud n'a donc rien de nouveau en soi.

Dans de nombreuses entreprises comme A2Com, l'objectif n'est pas toujours de rationaliser ses coûts. Pour Noël Minard, placer ses applications dans «le nuage» permet notamment de faire évoluer le système d'information (SI) de la société et de le rendre accessible en permanence à ses équipes commerciales, réparties entre Paris et la Bretagne. «En externalisant l'infrastructure informatique, nous nous sommes également dotés d'applications plus performantes», ajoute-t-il. Le plus délicat dans cette migration a consisté à analyser correctement les flux d'échanges entre les applications, car il fallait, avant tout, déterminer si elles pourraient ou non être transférées sur le cloud. «Nous avons migré progressivement, d'abord les équipes commerciales, puis le service comptabilité, et pour finir la gestion de la relation client. » Une procédure par étape qui a porté ses fruits puisque l'entreprise a tout externalisé sans encombre. L'exemple de la société A2Com n'est pas un cas isolé. L'informatique pose parfois problème aux entreprises, notamment aux PME. A commencer par l'investissement dans le matériel. S'il n'est pas forcément très onéreux, il fait l'objet d'une obsolescence rapide et implique un entretien permanent. Ces contraintes obligent des entreprises dont ce n'est pas le métier à consacrer ressources et compétences à administrer les évolutions matérielles, les mises à jour des applications, l'entretien des serveurs, etc. Au bout du compte, il s'agit là d'un poste de dépenses important, n'offrant pas de réelles garanties de performances. En effet, si les grands comptes peuvent s'appuyer sur une direction des systèmes d'information (DSI), les entreprises de taille plus modeste doivent se fier à des prestataires extérieurs ou s'acquitter elles-mêmes de cette mission en se formant par leurs propres moyens. C'est là qu'intervient le cloud computing «qui permet de se recentrer sur le véritable coeur de métier de l'entreprise», indique Laurent Guiraud, directeur du déploiement pour Google Enterprise. Plusieurs solutions s'avèrent possibles en fonction des besoins et du budget de l'entreprise, depuis le recours à un environnement virtuel stocké sur des serveurs distants jusqu'à l'adoption de solutions intégrées (comme Google Apps), en passant par des applications disponibles en mode SaaS.

Economies et gains de productivité

«Avec le cloud computing, la notion de maîtrise des coûts et de gain de productivité est évidente», avance Claude Biton, fondateur et président de CBC Développement. En effet, dans une logique de virtualisation, l'entreprise ne gère plus l'achat des licences ni les besoins matériels. Sur le papier, on peut faire l'analogie entre le cloud computing et la location longue durée. Lorsqu'une entreprise achète un véhicule, elle subit la décote, doit gérer son entretien, etc. Si elle passe à la location, elle se décharge de toutes les contraintes liées à l'exploitation de l'automobile. «Notre motivation n ' était pas d'ordre technique, témoigne Lynda Lartigue, country manager de Day Software, dont l'ensemble des outils informatiques est virtualisé. Notre principale préoccupation était financière : le cloud a divisé nos coûts informatiques par dix !» Economie de matériel, gain d'espace, réduction de la consommation d'énergie, rationalisation des compétences internes, les arguments ne manquent pas pour convaincre. Grâce à ces économies, le cloud computing permet à certaines entreprises de se doter d'outils qui seraient financièrement et techniquement hors de leur portée, comme un logiciel de gestion de la relation client (CRM) ou un progiciel de gestion intégré (ERP).

Au-delà des économies, la sécurité des données placées chez un tiers constitue une préoccupation essentielle. D'ailleurs, bon nombre d'entreprises estiment que leurs données informatiques sont plus en sécurité quand elles sont internalisées, ce qui est pourtant loin d'être le cas, notamment dans les PME, qui manquent souvent de rigueur en la matière. «Avec le cloud computing, une société élargit son périmètre à sécuriser, rappelle Ralf Benzmüller, directeur de G Data Security Labs. Les interactions entre utilisateurs, logiciels, plateforme et infrastructure du service sont toutefois plus complexes à mettre en place. » A priori, les infrastructures des prestataires sont suffisamment bien sécurisées mais cela doit rester un critère d'évaluation primordial lors d'un appel d'offres. «D'autant qu'il n'existe aujourd'hui aucune norme ni certification concernant spécifiquement les technologies et infrastructures du cloud», conclut Renaud Bidou, directeur technique de Deny All.

Glossaire

Les mots-clés du cloud computing
SaaS:
Software as a Service. Le fournisseur d'une application ne l'installe plus sur le poste de travail d'un collaborateur, mais l'héberge sur des serveurs mutualisés, auxquels celui-ci peut accédera distance.
laaS: Infrastructure as a Service. L'entreprise externalise son ou ses serveurs son réseau et ses données. Elle bénéficie ainsi de ressources matérielles adaptées à ses besoins.
PaaS: Platform as a Service. Il ne s'agit pas seulement d'une application accessible à distance, mais aussi d'un environnement complet de développement. Concrètement, la plateforme, équipée d'un langage de programmation et d'outils de développement, est hébergée chez un prestataire. Elle permet de développer des outils sur mesure pour son entreprise.
Virtualisation: Cette technique permet de faire fonctionner plusieurs systèmes d'exploitation différents sur un seul ordinateur comme s'il s'agissait de machines distinctes.

 
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Véronique Méot, Roda José

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