Hervé Morin va réformer la Délégation générale pour l'armement
Premier investisseur de l'Etat avec un montant d'achats annuel de 10 milliards d'euros, la DGA deviendra une direction du ministère de la Défense.
Je m'abonneLe ministre de la Défense, Hervé Morin, a annoncé une réforme de la puissante Délégation générale pour l'armement (DGA), premier investisseur de l'Etat avec 10 milliards d'euros de commandes annuelles pour le compte des armées, «pour la rapprocher du centre de décision politique». La DGA ne sera plus une délégation mais deviendra une direction du ministère de la Défense. «Le ministère ne peut pas se comporter en simple acheteur. Il doit mener une politique industrielle intelligente, d'autant plus qu'il est actionnaire d'entreprises du secteur de la défense», a fait valoir Hervé Morin, précisant qu'il avait écarté l'idée de la transformer en une agence plus autonome. Tout en se faisant l'écho de critiques portées contre la DGA «dérive du coût des programmes» ou «performances moyennes à l'exportation» -, Hervé Morin a assuré que la capacité de la Délégation générale pour l'armement n'était pas en cause. «Il n'est pas normal que le coût des programmes augmente au fil du temps» ou que «de premières estimations financières, exagérément optimistes, exigent ensuite d'étaler des programmes d'armement dans le temps», a-t-il souligné. Avant d'ajouter: «Les programmes d'armement devront intégrer, au-delà de leur coût d'acquisition, leur coût de possession mais aussi leur coût de destruction.» Hervé Morin a, par ailleurs, rappelé la création d'un «comité ministériel d'investissements» placé sous sa présidence et chargé «d'assurer un suivi régulier des programmes majeurs». La DGA, a également indiqué le ministre de la Défense, «intégrera Balard», le Pentagone à la française qui doit être érigé au sud de Paris d'ici 2012.