Grippe A et pénurie de masques: un cas d'école pour les achats
Dans un contexte de crise, les acheteurs se doivent d'être en première ligne pour sécuriser les approvisionnements. Les entreprises qui n'avaient pas anticipé le risque de pandémie liée à la grippe A L'ont appris à leurs dépens.
Je m'abonneDans les achats, tout est question d'anticipation. Et sur ce point, la grippe A est venue rappeler aux organisations les moins matures les risques encourus lorsque les approvisionnements ne sont pas sécurisés. La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) en a fait la mère expérience. Cette organisation souhaitait mettre à la disposition de ses adhérents des outils de protection individuelle. Après avoir commandé 250 000 masques au début de l'été, les délais de livraison sont passés de 4 semaines en juillet à 16 semaines en août. Soit des masques livrés au mieux pour Noël, bien après le pic de pandémie annoncé depuis des mois! En cause: des fabricants et des distributeurs en rupture de stocks, avec une capacité de production ne permettant pas d'honorer de nouvelles commandes dans les délais impartis. De plus, le prix des masques a fambé, d'une quarantaine de centimes d'euros au printemps à plus du double dès l'été. Bref, un problème de taille pour les entreprises qui n'auraient pas anticipé le phénomène.
@ FOTOLIA/MARILOOK/LD
Les PME plus touchées que les autres
Dans certaines grandes entreprises (RATP, La Poste, Groupe Caisse d'Epargne, etc.), des cellules de crise ont été mises en place dès le printemps, non seulement pour s'équiper de masques mais aussi pour anticiper les conséquences d'une pandémie grippale sur les prestations de nettoyage, d'accueil, de sécurité, etc. Selon une étude réalisée par SVP