De l'électricité dans l'air
@ ARNAUD OLSZAK
Jérôme Pouponnot, chef de rubrique
Tous les deux ans, le Mondial de l'Automobile attire les regards, non seulement des petits, mais également des grands passionnés de voitures que nous sommes. Vitrine grandeur nature d'un marché en pleine mutation, le plus grand salon du monde dédié aux quatre roues, de par sa fréquentation, nous permet d'avoir une idée assez précise de l'avenir de l'automobile à court terme.
Le fait marquant de cette édition est incontestablement l'électricité qui y règne... au sens propre, comme au figuré. Electrique, puisque les constructeurs français accumulent les mauvais résultats en termes de ventes dans l'Hexagone. Electrique, parce que la gamme de modèles justement proposée en moteur électrique dans les allées du salon n'a jamais été aussi vaste et développée. Tous les constructeurs font preuve d'audace et d'ambition, avec une offre enfin crédible et en mesure d'apporter une possible alternative à notre bon vieux moteur à explosion. Sans parler de ceux, encore peu nombreux certes, qui se sont tournés exclusivement vers une offre électrique.
La puissance apportée par cette motorisation peut-elle enfin donner un «énième» nouveau souffle à un marché qui traverse une période bien délicate en France? Il est certes encore trop tôt pour anticiper ce que sera le marché de demain, toujours est-il que le secteur s'apprête à prendre un virage décisif, porté par l'espoir grandissant du «courant alternatif». Les gestionnaires de flottes automobiles pourraient, d'ailleurs, donner un coup de main décisif à l'essor de ce marché, en ajoutant quelques véhicules électriques à leur parc auto. Mais les freins restent nombreux: l'autonomie encore faible des batteries et un réseau de stations de recharge toujours famélique représentent de sérieux obstacles, qui laissent à penser que le moteur thermique a, malgré tout, de beaux jours devant lui.